Vous voyez votre épargne dormir sur un livret pendant que l’inflation la grignote ? La bourse vous semble complexe, risquée et réservée aux experts ? Ce guide démystifie tout : nous verrons les prérequis essentiels, le choix de l’enveloppe et les supports sur lesquels se positionner lorsque l’on débute. L’objectif est de vous permettre de mettre en place une stratégie simple et durable, même avec un petit budget.
Sommaire
Les points clés à retenir :
- Avant tout investissement, constituez une épargne de précaution (3 à 6 mois de dépenses) sur des livrets sûrs pour couvrir les imprévus.
- Définissez votre profil en évaluant votre horizon de placement (long terme) et votre tolérance au risque (votre réaction en cas de baisse).
- Choisissez l’enveloppe fiscale adaptée : assurance-vie, CTO, PEA ou encore PER sont de bonnes options.
- Privilégiez les ETF pour débuter ; ils offrent une diversification immédiate à frais réduits, contrairement aux actions en direct, bien plus risquées.
- Adoptez une stratégie simple et durable comme l’épargne programmée pour lisser vos achats, et évitez les erreurs classiques (paniquer, ignorer les frais).
Ce guide est une excellente base, mais chaque situation est unique. Contactez l’un de nos conseillers dès à présent pour qu’il puisse vous valider si votre profil et vos objectifs sont adaptés. Je réserve mon créneau !
Pourquoi investir en actions en 2025 ?
Avant de détailler le « comment », il est essentiel de comprendre le « pourquoi ».
Investir en actions en répond à plusieurs objectifs ; rechercher une performance supérieure à l’épargne classique pour contrer l’inflation, et diversifier son patrimoine. Cela implique cependant de bien saisir le couple rendement/risque et la nature volatile des marchés. Voici ce qu’implique cet investissement.
Comprendre le couple rendement/risque et la volatilité
L’investissement en actions attire car il offre un potentiel de rendement supérieur à l’épargne classique. Historiquement, les actions ont démontré leur performance sur le long terme.
Cet avantage s’accompagne d’une contrepartie : la volatilité. La volatilité est la variation, parfois rapide, des cours. Investir en actions, c’est donc accepter que votre capital puisse baisser à court terme, avec l’espérance d’un gain sur plusieurs années.
Lutter contre l’inflation grâce à la diversification
Dans un contexte économique où l’inflation érode la valeur de l’argent dormant, l’investissement est un levier pour protéger et faire croître son patrimoine. La bourse permet de diversifier vos actifs en devenant copropriétaire d’entreprises cotées. Plutôt que de laisser toute votre épargne sur des comptes courants, la diversification vers les actions vise à capter la croissance économique.
Attention : investir en bourse n’est pas une promesse de gains immédiats. Le principal risque est lié au « couple rendement/risque » : il n’y a pas de rendement élevé sans risque de perte en capital. C’est pourquoi cet investissement se conçoit uniquement sur un horizon de placement long, qui permet de lisser la volatilité.
Avant d’investir : les 3 prérequis qui évitent 80 % des erreurs
Avant d’acheter le premier ETF venu, vérifions trois prérequis qui évitent 80 % des erreurs.
Épargne de précaution : 3 à 6 mois de dépenses
Avant d’investir en bourse, la priorité absolue est de constituer votre « coussin de sécurité ». Il s’agit d’une épargne de précaution destinée à couvrir les imprévus (panne de voiture, réparation, perte d’emploi…).
- Pourquoi ? Si vous devez faire face à une dépense urgente, vous ne serez pas contraint de vendre vos investissements au mauvais moment (par exemple, lors d’une chute du marché) et de subir une perte. Ce matelas financier vous permet de laisser vos placements travailler sur le long terme, sans stress.
- Combien ? Visez l’équivalent de 3 à 6 mois de vos dépenses courantes.
- Où la loger ? Cet argent doit rester disponible immédiatement et sans risque de perte en capital. Les placements sûrs comme les livrets d’épargne (Livret A, LDDS) sont idéaux pour cela.
Tolérance au risque et horizon : mini auto-test de 3 questions
Investir en bourse implique d’accepter un couple rendement/risque : les actions, par exemple, sont plus volatiles mais offrent historiquement de meilleures performances à long terme. Votre profil doit guider vos choix.
Posez-vous ces 3 questions avant de commencer :
- Quel est mon horizon de placement ? Ai-je besoin de cet argent dans 2 ans, 8 ans, ou 25 ans ? Plus votre horizon est long, mieux vous pourrez absorber la volatilité des marchés.
- Quelle perte maximale puis-je supporter ? Si mon portefeuille baisse de 20 % en trois mois, est-ce que je vends tout en panique, ou est-ce que je maintiens ma stratégie ? Votre capacité à gérer vos émotions est un facteur clé de succès.
- Quelle est ma capacité d’épargne ? Puis-je verser une somme régulièrement, ou s’agit-il d’un capital unique ?
Budget mensuel soutenable : définir un montant fixe
N’investissez que l’argent dont vous n’avez pas besoin à court ou moyen terme. Une fois votre épargne de précaution établie, déterminez un montant fixe que vous pouvez confortablement investir chaque mois.
Mettre en place des versements programmés (une stratégie appelée DCA – Dollar-Cost Averaging) est idéal pour débuter. Cela permet de lisser vos points d’entrée sur le marché et vous évite de vous poser la question angoissante du « bon moment » pour investir.
Quelle enveloppe fiscale priviligier ?
Le choix de l’enveloppe est une décision qui dépend de votre horizon, de votre fiscalité, et des types d’actifs que vous souhaitez acquérir.
Voici un aperçu des quatre enveloppes principales pour un investisseur en France.
| Enveloppe | Univers éligible | Avantage fiscal | Liquidité | Pour qui ? |
| Assurance-vie (UC) | Fonds € + UC | Abattement 4 600/9 200 € après 8 ans + fiscalité au rachat | Rachats partiels | Diversifier/mandat. |
| CTO | Monde (actions, ETF, oblig.) | PFU 30 % (ou barème) | Libre | Besoin d’US/Monde, flex. |
| PEA | Actions/ETF UE | Après 5 ans, IR 0 (PS dus) | Rachats possibles | Horizon > 5 ans. |
| PER | Fonds/UC | Déduction à l’entrée (plafonds) | Blocage retraite (exceptions) | Horizon très long. |
- Assurance-vie : pour les contrats de plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains de 4 600 € (personne seule) ou 9 200 € (couple). Les Prélèvements Sociaux (PS) sont toujours dus lors du rachat.
- CTO (Compte-Titres Ordinaire) : c’est l’enveloppe de la liberté, mais sans niche fiscale. Vos gains (dividendes et plus-values) sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (soit 12,8 % d’IR + 17,2 % de PS). Vous pouvez opter pour le barème progressif de l’IR si cela est plus avantageux pour vous. Mis à jour le 4 novembre 2025.
- PEA : les gains sont exonérés d’Impôt sur le Revenu (IR), mais les Prélèvements Sociaux (PS) de 17,2 % restent dus. Le plafond de versement est de 150 000 € (ou 225 000 € pour le PEA-PME). Les retraits après 5 ans sont possibles sans clôturer le plan.
- PER : l’avantage principal est la déduction de vos versements de votre revenu imposable à l’entrée (sous plafonds). En contrepartie, l’argent est bloqué jusqu’à la retraite, sauf pour des cas de déblocage exceptionnels (comme l’achat de la résidence principale).
Accompagnement gratuit
Choisir la mauvaise enveloppe fiscale au départ est l’erreur n°1 qui réalise la plupart des nouveaux investisseurs, et coûte cher sur le long terme. Nos conseillers peuvent auditer votre situation pour vous auguiller dans votre meilleur choix. Je réserve mon créneau !
Quelles sont les supports sur lesquels se positionner ?
Une fois l’enveloppe choisie, il faut la remplir. Pour un débutant, la stratégie la plus robuste consiste à construire un « socle » diversifié et de l’agrémenter, si souhaité, d’une « poche » plus spécifique.
ETF indiciels : le socle idéal pour se diversifier à bas frais
Les ETF (Exchange-Traded Funds), aussi appelés « trackers », sont des fonds cotés en bourse qui répliquent passivement la performance d’un indice (par exemple, le CAC 40, le S&P 500, ou un indice mondial comme le MSCI World).
Ils représentent le socle idéal pour débuter grâce à plusieurs atouts :
- Diversification : en un seul achat, vous investissez dans des centaines, voire des milliers d’entreprises (ex: un ETF World).
- Frais faibles : les frais de gestion annuels, appelés TER (Total Expense Ratio), sont très bas comparés aux fonds gérés activement.
- Simplicité : vous n’avez pas à choisir les actions une par une.
Points clés à connaître :
- Accumulating vs. Distributing : un ETF distribuant vous verse les dividendes des entreprises. Un ETF accumulant (recommandé pour la croissance à long terme) réinvestit automatiquement ces dividendes dans le fonds, optimisant l’effet des intérêts composés.
- Réplication : un ETF peut être physique (il détient réellement les actions de l’indice) ou synthétique (il utilise un produit dérivé). Pour débuter, les deux sont viables, mais la réplication physique est plus simple à comprendre.
- Tracking-Difference : c’est l’écart de performance réel entre l’ETF et son indice de référence (après frais et optimisations). C’est un indicateur de qualité plus précis que le simple TER.
Obligations / ETF obligataires : un rôle défensif pour votre portefeuille
Les obligations (parts de dette d’un État ou d’une entreprise) jouent un rôle défensif : elles sont historiquement moins volatiles que les actions et peuvent stabiliser votre portefeuille en cas de baisse des marchés.
Leur principal risque est le risque de taux : si les taux d’intérêt directeurs montent, les obligations déjà émises (qui paient un coupon plus faible) perdent de la valeur. La duration mesure la sensibilité d’une obligation à cette variation des taux.
Pour débuter, il est plus simple de passer par des ETF obligataires pour diversifier immédiatement les émetteurs et les échéances.
Bon à savoir : l’achat d’actions individuelles (« stock picking ») n’est pas recommandé pour les débutants. Cette approche, bien plus risquée, est destinée aux investisseurs avancés capables d’analyser en profondeur les bilans d’entreprises, les marchés et le contexte géopolitique mondial. Pour un débutant, le risque de concentration et d’erreur est trop élevé.
Passer un ordre sans stress : le mini-tutoriel pratique
L’enveloppe est choisie, les supports sont identifiés. Il est temps de passer à l’action. Voici comment se déroule concrètement un achat.
Ouvrir son compte : vérification et délais d’alimentation
Pour ouvrir assurance-vie, CTO ou encore PEA, vous devrez d’abord passer une étape de vérification d’identité obligatoire (appelée KYC – Know Your Customer). Votre courtier vous demandera une pièce d’identité et un justificatif de domicile.
Une fois le compte validé, vous l’alimentez par virement bancaire. Notez que lors d’un achat ou d’une vente d’actions/ETF, le « règlement-livraison » (le moment où vous êtes officiellement propriétaire des titres et l’argent débité) prend souvent 2 jours de bourse (J+2). L’ordre est exécuté instantanément à votre prix, mais le transfert administratif prend ce délai.
Les 3 types d’ordres à connaître
Vous ne devez pas passer tous vos ordres « au marché ». Comprendre ces trois options est vital pour maîtriser vos investissements.
Ordre au marché : Vous achetez ou vendez au meilleur prix disponible dès que vous passez l’ordre. Il est exécuté en priorité, mais vous n’avez aucune garantie sur le prix exact (surtout si l’action est volatile).
- Quand l’utiliser ? Quand vous privilégiez la rapidité d’exécution au prix (ex: « Je veux acheter 10 actions TotalEnergies, maintenant, peu importe si c’est 55,10 € ou 55,12 € »).
Ordre à cours limité : vous fixez un prix maximum d’achat ou un prix minimum de vente. L’ordre ne s’exécutera que s’il atteint ce prix (ou un meilleur prix).
- Quand l’utiliser ? Quand vous privilégiez le prix. C’est le plus sécurisant pour un débutant. (ex: « Je veux acheter 10 actions L’Oréal, mais je ne veux pas payer plus de 380 € par action »).
Ordre à seuil de déclenchement (stop) : c’est un ordre de protection. Il se transforme en ordre « au marché » si le cours atteint un seuil que vous avez fixé.
- Quand l’utiliser (stop loss) ? Pour protéger une plus-value ou limiter une perte. (ex: « Je possède 10 actions LVMH achetées 650 €. Si le cours tombe à 630 €, je vends automatiquement pour limiter ma perte »).
Quand passer un ordre ? Horaires et jours d’ouverture de la Bourse
La bourse n’est pas ouverte 24/7. Pour les actions et ETF européens (Euronext Paris), le marché principal est ouvert en continu de 9h00 à 17h30, du lundi au vendredi (hors jours fériés). Les bourses américaines (pour votre CTO) ouvrent de 15h30 à 22h00 (heure de Paris).
Évitez si possible de passer des ordres « au marché » pile à l’ouverture (9h00) ou à la clôture (17h30), car la volatilité (les écarts de prix) y est souvent plus forte.
Stratégie simple et durable : DCA + rééquilibrage
Place à la stratégie qui tient dans le temps ; l’idée n’est pas de tout compliquer mais de rester constant.
L’épargne programmée : lisser ses investissements
L’une des meilleures méthodes pour débuter est l’épargne programmée (aussi appellé DCA). Vous investissez une somme fixe (ex: 100 € ou 200 €) à intervalles réguliers (chaque mois par exemple), indépendamment du cours.
- Avantage psychologique : vous lissez vos points d’entrée et supprimez l’angoisse de devoir trouver le « bon moment ».
- Mécanique : vous achetez automatiquement plus de parts quand le marché baisse (c’est moins cher) et moins de parts quand il monte (c’est plus cher).
- Automatisation : la plupart des courtiers et enveloppes (notamment l’assurance-vie) permettent de mettre en place des versements programmés pour automatiser cette discipline.
Le rééquilibrage : garder le cap de sa stratégie
Avec le temps, vos actifs vont évoluer. Si votre cible est 70 % actions et 30 % obligations, et que les actions surperforment, vous pourriez vous retrouver à 80 % / 20 %.
Le rééquilibrage consiste à revenir à votre allocation cible pour maintenir votre profil de risque.
- Méthode 1 (annuelle) : une fois par an, vous vendez un peu de ce qui a surperformé pour acheter ce qui a sous-performé.
- Méthode 2 (par bandes ±10 %) : vous n’intervenez que si un actif s’écarte de plus de 10 % de sa cible. C’est souvent la méthode par défaut pour éviter de multiplier les opérations.
Erreurs fréquentes à éviter
- Tenter de « timer » le marché ou paniquer lors d’une baisse. Le DCA est votre meilleur allié contre ce biais.
- Ignorer les frais (courtage, change FX, TER des ETF). Ces coûts grignotent votre rendement à long terme.
- Changer de cap trop souvent ou, à l’inverse, oublier de rééquilibrer votre allocation.
Accompagnement gratuit
Vous avez la méthode. À présent contactez l’un de nos conseillers pour qu’il vou aide à passer à l’action ; sélectionner la bonne enveloppe, ouvrir son compte et surtout structurer votre portefeuille en fonction de vos objectifs. Je réserve mon créneau !
Les questions les plus posées
Il n’y a pas de minimum légal. Grâce aux ETF, vous pouvez commencer avec seulement 50 € par mois via un plan d’investissement programmé. L’important n’est pas le montant de départ, mais la régularité de vos versements pour bâtir votre capital sur la durée.
Non, si vous vous contentez d’acheter des ETF ou des actions (on parle d’achat « au comptant »). Votre perte maximale est limitée à 100% de votre capital investi. Vous ne pouvez pas « devoir » de l’argent. Ce risque n’existe qu’avec des produits spéculatifs à effet de levier, qui sont à proscrire pour un débutant.
L’investissement en actions est un placement à long terme. Pour lisser la volatilité et profiter des intérêts composés, un horizon minimum de 5 ans est conseillé. Un horizon de 8 à 10 ans ou plus est idéal pour réduire significativement l’impact d’une éventuelle crise passagère.
Le processus est l’inverse de l’achat. Vous passez un ordre de vente (au marché ou à cours limité) sur votre plateforme de courtage. L’argent de la vente sera crédité sur votre compte espèces et sera ensuite disponible pour un virement vers votre compte bancaire.
L’investisseur (ce que vise ce guide) achète des actifs pour le long terme (plusieurs années) en se basant sur la croissance économique future. Le trader achète et vend très fréquemment (jours, heures, voire minutes) pour profiter des petites variations de cours, ce qui est une activité de spéculation à court terme bien plus risquée.