Assurance vie multisupport : De quoi s’agit-il ?

L’assurance vie multisupport permet d’investir à la fois sur un fonds en euros sécurisé et sur des unités de compte (UC) plus dynamiques, comme des actions, des ETF ou des SCPI. Ce type de contrat vous offre une gestion souple du couple rendement-risque, avec la possibilité de réajuster votre allocation à tout moment, sans fiscalité immédiate. Grâce à des frais optimisés, une diversification internationale et une fiscalité avantageuse au-delà de 8 ans, l’assurance vie multisupport s’impose comme l’un des placements les plus complets pour constituer, faire fructifier ou transmettre un capital.

Les points clés à retenir :

  • Double moteur d’investissement : le contrat multisupport combine un fonds en euros garanti et des unités de compte plus performantes, mais sans garantie en capital.
  • Gestion adaptable : vous choisissez entre gestion libre, pilotée ou sous mandat, avec des options automatiques pour sécuriser les gains ou lisser les investissements.
  • Équilibre rendement-risque : en 2024, le fonds € sert env. 2,5 % (≈ 0,5 % réel après inflation), tandis que les UC type MSCI World ont rapporté 10 %/an en moyenne sur 10 ans.
  • Frais et fiscalité : décisifs : privilégiez les contrats sans frais d’entrée, avec des frais de gestion maîtrisés et profitez d’une fiscalité allégée après 8 ans.
  • Suivi indispensable : pour maintenir l’efficacité du contrat, pensez à rééquilibrer régulièrement votre allocation et à surveiller les frais cachés.

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Qu’est ce qu’une assurance vie multisupport ?

L’assurance vie multisupport repose sur un principe simple : combiner sûreté et performance au sein d’une même enveloppe. Concrètement, vous pouvez ventiler votre épargne entre un compartiment garanti et un compartiment plus dynamique, puis rééquilibrer la répartition au fil du temps, sans changer de contrat.

CritèreFonds € (garanti)Unités de compte (UC)
Garantie du capitalOui, à tout moment (hors frais)Aucune : valeur dépend des marchés
ObjectifSécuriser le capital, rendement très faibleFaire fructifier le capital, rendement élevé
LiquiditéDisponibilité immédiateValorisation quotidienne (délais pour certains supports)
Risque & volatilitéFaible, quasi nulleMoyen à élevé, fluctue au jour le jour
Frais de gestion0,3 – 1 %/an0,05 – 2,75 %/an
Placement typeObligations d’État, immobilier d’entreprisesActions, ETF, SCPI, private equity…
Rôle dans le contrat« Airbag » de sécurité« Moteur » de performance

Quelles différences entre fonds euros et unités de compte ?

Imaginez votre contrat comme un véhicule à double réservoir :

  • Le fonds euro est le réservoir « stabilité » ; votre capital et les intérêts déjà crédités y sont garantis par l’assureur. Vous profitez d’un rendement net mais faible.
  • Les unités de compte (UC) forment le réservoir « performance » ; elles investissent en actions, obligations, SCPI, trackers ou private equity. Les gains potentiels sont plus élevés, mais la valeur des parts n’est pas garantie : vous supportez le risque de marché.

Cette architecture vous permet de doser sécurité et dynamisme : versez plus sur le fonds euro pour amortir les chocs, ou augmentez la part UC pour viser une meilleure croissance. Avant de remplir chaque réservoir, vérifiez bien votre tolérance au risque et votre horizon d’investissement.

Pourquoi choisir un contrat « multisupport » ?

Un contrat monosupport ne propose qu’un fonds euro. En 2005, l’amendement Fourgous a ouvert la voie aux contrats multisupports, capables de mixer un fonds euro et plusieurs UC au sein d’une même enveloppe.

L’intérêt ? Vous conservez l’antériorité fiscale d’une assurance vie tout en accédant à une large palette d’actifs :

  • Diversification immédiate sans multiplier les comptes.
  • Arbitrages internes, souvent sans imposition, pour rééquilibrer votre portefeuille.
  • Options automatiques (sécurisation des gains, investissement progressif) pour piloter votre exposition au risque même quand vous êtes à l’étranger.

Autrement dit, le multisupport est une plateforme d’investissement tout-en-un : adaptable, évolutive et fiscalement avantageuse après huit ans de détention.

Bon à savoir : si vous détenez un vieux contrat monosupport, un transfert Fourgous permet de basculer en multisupport sans perdre l’antériorité fiscale.

Comment fonctionne une assurance vie multisupport ?

Au-delà de la simple juxtaposition fonds € / UC, un multisupport se pilote comme un tableau de bord : vous décidez quand alimenter le moteur, quel mode de conduite adopter et comment automatiser vos manœuvres. Trois leviers sont essentiels : les versements, la gestion, puis les arbitrages et options.

Quels types de versements peut-on faire sur un contrat multisupport ?

  • Versement initial. aucun plafond légal n’existe, mais chaque assureur impose un ticket d’entrée ; il oscille le plus souvent entre 100 € et 1 000 €.
  • Versements libres. vous alimentez à votre rythme, dès 50 € chez certains acteurs en ligne.
  • Versements programmés. automatisés (mensuels, trimestriels…), ils lissent le point d’entrée sur les marchés et facilitent la discipline d’épargne.

Des apports flexibles, certes, mais comment les piloter efficacement ?

Quels sont les modes de gestion d’un contrat multisupport ?

ModePrincipePour qui ?
LibreVous choisissez supports et arbitrages.Investisseur averti.
PilotéeL’assureur gère selon un profil risque (prudent à offensif).Epargnant recherchant un « pilote automatique ».
Sous mandatGestionnaire agréé prend les décisions ; vous signez un mandat écrit.Patrimoine conséquent, besoin d’expertise.

Quel que soit le mode choisi, la règlementation de l’ACPR exige pour chaque mode, un processus clair d’adéquation produit/client et un suivi régulier.

Quelles options d’arbitrage propose un contrat multisupport ?

Une fois votre contrat multisupport ouvert, vous avez la possibilité d’ajuster librement la répartition entre vos fonds en euros et vos unités de compte. Ce mécanisme s’appelle un arbitrage. Il peut être manuel ou automatisé, sans fiscalité immédiate car réalisé à l’intérieur du contrat.

Arbitrage manuel : vous réalisez vous-même les transferts entre vos supports. C’est une opération simple, généralement accessible depuis l’espace client en ligne.

Options automatiques de gestion : certaines compagnies proposent des outils d’arbitrage programmés. Ces options sont facultatives, sans coût supplémentaire dans la majorité des contrats en ligne.

  • Sécurisation des plus-values : dès qu’un support dépasse un seuil de performance (ex : +10 %), les gains sont transférés automatiquement vers le fonds euro pour préserver le capital.
  • Investissement progressif : le capital est d’abord placé sur le fonds €, puis injecté par tranches régulières sur les UC. Cette méthode limite l’impact des variations de marché (effet de “lissage”).
  • Limitation des pertes : si un support chute de plus d’un certain pourcentage (ex : -5 %), un arbitrage automatique est déclenché vers un support plus prudent.

Ces options vous permettent de mieux maîtriser votre exposition au risque, même sans suivre les marchés en permanence.

Quels sont les avantages et les risques d’un contrat multisupport ?

Un contrat multisupport ressemble à un portefeuille hybride : un volet solide pour traverser les tempêtes, un volet offensif pour capter la croissance. Mais tout équilibre implique des concessions ; il faut donc peser, chiffres à l’appui, le couple rendement-risque avant d’agir.

Quel rendement espérer avec une assurance vie multisupport ?

SupportPerformance 2024*Rendement réel 2024 (après inflation 2 %)Rendement annualisé 10 ans**
Fonds € (garanti)2,5 %≈ 0,5 % (2,5 % – 2 %)n. c. (objectif de stabilité, pas de vraie comparaison « marché »)
UC – MSCI World18,7 %16,7 %10,7 % par an
UC – S&P 50025,0 %23,0 %13,6 % par an

* Chiffres bruts avant frais de contrat.
** Performance annualisée sur la période 2015-2024 (total return, dividendes réinvestis).

Lecture express :

  • Le fonds € assure une stabilité minimale, mais son rendement réel (corrigé de l’inflation) est très faible.
  • Les unités de compte (ex. MSCI World, S&P 500) délivrent un rendement réel à deux chiffres sur dix ans, au prix d’une volatilité marquée.
  • En combinant les deux, vous bénéficiez d’un effet de lissage : sécurité du fonds € + dynamique des marchés actions.

Important : gardez en tête que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Votre capital placé en UC n’est pas garanti et peut évoluer à la baisse.

En quoi le fonds euro protège-t-il votre capital dans un multisupport ?

Le fonds €, doté de l’« effet cliquet », verrouille chaque intérêt annuel : ce qui est gagné ne peut plus être repris. Il sert alors de bouclier contre la volatilité des UC :

  • Garantie en capital à tout moment (hors frais de rachat).
  • Intérêts acquis définitivement, même si les marchés chutent l’année suivante.
  • Réserves de participation : certains assureurs reportent une partie des gains pour lisser les taux futurs.

Vous pouvez donc sécuriser une tranche de votre épargne sans sortir de l’enveloppe fiscale.

Pourquoi les unités de compte présentent un risque de perte en capital ?

Les UC restent exposées aux marchés ; la perte en capital incombe à l’épargnant, comme le rappellent l’AMF et l’ACPR dans leurs dernières analyses de produits risqués. Concrètement :

  • Un krach de 20 % sur les actions peut rogner d’autant la part UC.
  • La garantie du capital net des frais ne s’applique pas à ces supports.
  • Les frais de gestion, eux, restent dus, même en cas de moins-value.

D’où l’importance d’un pilotage régulier : rééquilibrer, sécuriser les gains, limiter les pertes via options automatiques.

Les 7 critères pour comparer les contrats multisupport

Tous les contrats ne se valent pas : entre un multisupport « low-cost » sans frais d’entrée et un contrat bancaire chargé à 4 %, l’écart de rendement net peut dépasser 1 pt par an. Pour trier efficacement, passez chaque offre au crible des sept critères ci-dessous ; ils forment une grille rapide et réutilisable avant toute souscription.

CritèrePourquoi c’est décisif ?Indicateur concret
1. Performance du fonds €C’est votre coussin de sécurité ; un fonds trop faible érode le rendement global.Taux fonds € année précédente (net de frais).
2. Diversité des UCPlus le choix est large, plus vous pouvez diversifier (ETF, SCPI, Private Equity…).Nombre de supports disponibles.
3. Frais sur versementUn prélèvement de 4 % revient à perdre plus d’un an de performance moyenne.% prélevé à chaque apport.
4. Frais de gestionIls s’appliquent chaque année et rognent la capitalisation.Fonds € : 0,3 – 1 %
UC : 0,05 – 2,75 %.
5. Options de pilotageSécurisation des gains, investissement progressif, stop-loss automatique : elles gèrent le risque à votre place.Nombre d’options gratuites et conditions d’activation.
6. Solidité de l’assureurUn ratio de solvabilité élevé garantit la capacité à honorer les engagements.Ratio Solvabilité II (S2).
7. Expérience utilisateur & serviceSignature électronique, appli mobile, chat réactif : des points qui facilitent la gestion courante, surtout depuis l’étranger.Souscription 100 % en ligne + service client < 48 h.

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Les questions les plus posées

Que devient mon argent si l’assureur fait faillite ?

Vos avoirs sont couverts par le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP), à hauteur de 70 000 € par assuré et par compagnie. Au-delà, la reprise se fait généralement par un autre assureur, mais les conditions (frais, rendement) peuvent changer.

Puis-je loger des ETF « crypto » ou du private equity dans un multisupport ?

Oui, si l’assureur a référencé des UC éligibles : certains contrats en ligne proposent déjà des fonds indiciels adossés au Bitcoin ETF US ou des fonds de capital-investissement. Vérifiez toutefois les frais internes élevés (souvent > 2 %/an) et la liquidité avant de souscrire.

Puis-je nantir mon contrat pour obtenir un prêt bancaire ?

Oui : la banque prend le contrat en nantissement plutôt qu’une hypothèque. Avantage : les fonds restent investis et continuent de produire des intérêts. Vérifiez toutefois que votre assureur accepte la mise en gage et que le ratio prêt/valeur reste inférieur à 70 %.

Quelles options pour transformer mon contrat en « rente viagère » ?

À la liquidation, il est possible de demander une rente viagère à titre onéreux : seule la fraction « intérêt » est imposée, selon votre âge (40 % avant 60 ans → 30 % entre 60-69 ans → 15 % après 70 ans). Cette solution convient aux besoins de revenus réguliers et prévisibles.

Puis-je nommer plusieurs bénéficiaires avec des quotes-parts variables ?

Oui. La clause bénéficiaire peut prévoir un partage par pourcentage ou par somme fixe, avec un ordre de priorité (ex. « 50 % conjoint, 25 % par enfant ; à défaut mes héritiers »). Pensez à préciser les adresses et la date de naissance pour éviter toute contestation.

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