Pension de réversion pour expatrié : Le guide complet de 2025

La crainte de perdre sa pension de réversion en s’expatriant est une préoccupation majeure pour de nombreux conjoints survivants. Pourtant, ce droit essentiel est maintenu où que vous viviez dans le monde. Toutefois, les démarches administratives pour en bénéficier varient selon que vous résidez en Europe ou ailleurs. Les conditions ne sont pas les mêmes pour la retraite de base et la complémentaire, et des justificatifs comme le certificat de vie sont exigés. Ce guide est là pour tout clarifier, en détaillant pas à pas les conditions à remplir, les montants auxquels vous pouvez prétendre et les démarches exactes à suivre pour sécuriser vos droits.

Les points clés à retenir :

  • Versement international garanti : la pension de réversion française peut être versée partout dans le monde. Le fait de résider à l’étranger ne supprime pas vos droits.
  • Conditions de base (CNAV) et complémentaire (Agirc-Arrco) : le régime de base impose des conditions de ressources strictes, là où la complémentaire annule définitivement le droit en cas de remariage.
  • Démarches selon votre lieu de résidence : en UE/EEE/Suisse, déposez votre demande dans votre pays de résidence. Hors de cette zone, adressez-vous directement aux caisses françaises, de préférence en ligne.
  • Justificatifs annuels obligatoires : vous devez fournir un certificat de vie chaque année pour prouver votre existence, une démarche aujourd’hui simplifiée par des outils numériques.
  • Procédure en ligne simplifiée : le portail « Ma retraite à l’étranger » est le guichet unique pour déposer sa demande et transmettre ses justificatifs à toutes les caisses de retraite.

Les démarches de pension de réversion ne sont qu’une facette de votre patrimoine. Pour sécuriser vos droits et optimiser votre situation financière globale, l’accompagnement par un expert est plus que recommandé. Je réserve mon créneau !

Peut-on toucher une pension de réversion en vivant à l’étranger ?

Vivre à l’étranger ne vous prive pas de votre droit à la pension de réversion. Le principe est garanti par des accords internationaux, mais les modalités de demande varient selon votre lieu de résidence.

  • Si vous résidez dans l’Union Européenne (UE), l’Espace Économique Européen (EEE) ou en Suisse : la règle est simple et protectrice. Vous devez déposer votre demande unique auprès de l’organisme de retraite de votre pays de résidence. Grâce à la coordination européenne (règlement 883/2004), cet organisme se chargera de la transmettre à toutes les caisses concernées, y compris en France. Chaque État où le défunt a cotisé calculera et versera ensuite sa part de pension, au prorata des périodes validées.
  • Si vous résidez hors UE/EEE/Suisse : la procédure dépend de l’existence d’une convention bilatérale de sécurité sociale entre la France et votre pays. S’il n’y en a pas, c’est la législation française qui s’applique, et la demande se fait alors directement auprès de la caisse française compétente (voir la section sur les démarches).

Les conditions du régime de base (CNAV)

Pour bénéficier de la pension de réversion du régime de base (CNAV, MSA, SSI), vous devez remplir plusieurs conditions cumulatives, que vous résidiez en France ou à l’étranger. Voici les règles précises pour 2025 :

La condition de mariage : seul un lien matrimonial officiel avec le défunt ouvre un droit. Le PACS et le concubinage sont exclus. Si vous êtes un(e) ex-conjoint(e) divorcé(e), vous êtes éligible que vous vous soyez remarié(e) ou non (sous réserve des autres conditions, notamment de ressources). En présence de plusieurs bénéficiaires (veuf/veuve et ex-conjoints), la pension est partagée au prorata de la durée de chaque mariage.

L’âge minimum : vous devez avoir au moins 55 ans pour faire votre demande.

Les plafonds de ressources : vos revenus personnels annuels ne doivent pas dépasser un certain seuil. Pour 2025, les plafonds sont fixés à :

  • 24 710,40 € si vous vivez seul(e).
  • 39 536,64 € si vous vivez en couple.

Le montant et ses majorations : la pension correspond à 54 % de la retraite que votre conjoint(e) défunt(e) percevait ou aurait perçue. Un montant minimum de 331,94 € par mois est garanti si le défunt avait cotisé au moins 15 ans (60 trimestres). Une majoration de 11,1 % peut s’y ajouter si vous avez 67 ans, que vous avez liquidé toutes vos retraites, et que le total de vos pensions ne dépasse pas 2 993,14 € par trimestre (la majoration est réduite si ce seuil est dépassé).

Les conditions de la complémentaire Agirc-Arrco

La pension de réversion complémentaire, gérée par l’Agirc-Arrco, obéit à des règles distinctes de celles du régime de base. Elles sont souvent plus souples, notamment sur les revenus, mais plus strictes concernant le remariage.

  • Âge, taux et ressources : pour en bénéficier, vous devez avoir au moins 55 ans. Le montant de la pension s’élève à 60 % des droits que le défunt percevait ou aurait perçus. La différence majeure avec le régime de base est qu’aucune condition de ressources n’est exigée pour la pension complémentaire.
  • Le remariage met fin au droit : c’est une règle essentielle à connaître. Si vous vous remariez, votre droit à la pension de réversion Agirc-Arrco cesse de manière définitive. Contrairement à certaines idées reçues, ce droit ne pourra pas être rétabli, même en cas de nouveau divorce ou veuvage.
  • Plafond de durée d’assurance : pour les réversions prenant effet à compter du 1er octobre 2025, la durée d’assurance prise en compte est plafonnée à 170 trimestres.

Justificatifs pour expatriés : certificat de vie et attestation

Pour continuer à percevoir votre pension depuis l’étranger, vous devez prouver chaque année que vous êtes toujours en vie. Heureusement, les démarches se sont considérablement modernisées et simplifiées.

Pour le régime de base (CNAV) : la voie numérique est à privilégier. Le service en ligne « Ma retraite à l’étranger » sur le site info-retraite.fr agit comme un guichet unique : vous recevez votre demande de certificat de vie et vous la renvoyez de manière dématérialisée à toutes vos caisses de retraite françaises en une seule fois. Pour encore plus de facilité, l’application mobile « Mon certificat de vie » vous permet de scanner le QR code de votre attestation et de la transmettre instantanément.

Pour la complémentaire (Agirc-Arrco) : l’Agirc-Arrco développe également des solutions modernes, comme la reconnaissance biométrique via smartphone. De plus, si vous résidez dans l’un des pays suivants, vous êtes exempté(e) de fournir un certificat de vie grâce aux échanges d’état civil automatiques (Allemagne, Belgique, Espagne, Luxembourg, Portugal et Suisse).

Attention, l’Agirc-Arrco vous demandera de fournir séparément une attestation sur l’honneur de non-remariage pour maintenir vos droits.

Comment faire votre de demande de pension de réversion ?

La procédure pour demander votre pension de réversion varie en fonction de votre pays de résidence. Voici la marche à suivre.

Si vous résidez en UE, en EEE ou en Suisse : la règle est simple ; vous déposez votre demande auprès de l’organisme de retraite de votre pays de résidence. C’est votre guichet unique, cet organisme se chargera de centraliser votre dossier et de le transmettre automatiquement aux caisses françaises compétentes, qui calculeront ensuite vos droits.

Si vous résidez hors de l’UE/EEE/Suisse : la priorité est de passer par le canal numérique, plus rapide et sécurisé.

  • En ligne (méthode recommandée) : utilisez le service « Ma retraite à l’étranger » sur le portail info-retraite.fr. Vous pouvez y déposer une demande unique pour le régime de base et la plupart des régimes complémentaires raccordés (dont l’Agirc-Arrco).
  • Par courrier (en dernier recours) : si la demande en ligne est impossible, vous devez envoyer votre dossier papier à l’adresse qui centralise les demandes des expatriés.

Accompagnement gratuit

Les démarches de pension de réversion ne sont qu’une facette de votre patrimoine. Pour sécuriser vos droits et optimiser votre situation financière globale, l’accompagnement par un expert est plus que recommandé. Je réserve mon créneau !

Les questions les plus posées

Quel est le délai de réponse de l’Assurance retraite ?

Le délai d’instruction est en moyenne de 4 mois. Une absence de réponse au-delà de ce terme est considérée comme un refus implicite, que vous pouvez alors contester par les voies de recours officielles.

Peut-on faire virer la pension sur un compte étranger ?

Oui, absolument. Votre pension peut être versée sur un compte bancaire hors de France, à condition de fournir un RIB international (IBAN/BIC). Pensez à vérifier les éventuels frais de réception appliqués par votre banque locale.

Que se passe-t-il si je n’envoie pas le certificat de vie ?

Le non-envoi du certificat de vie (ou de l’attestation de non-remariage pour la complémentaire) entraîne la suspension immédiate de vos paiements. Le versement ne reprendra qu’une fois votre situation régularisée auprès des caisses.

Qui peut signer mon certificat de vie depuis l’étranger ?

Votre certificat doit être validé par une autorité locale compétente de votre pays de résidence (mairie, police, notaire, etc.). Vous pouvez également vous adresser au consulat ou à l’ambassade de France.

Sans FranceConnect ou numéro de sécurité sociale, puis-je quand même faire la demande ?

Oui, si l’accès en ligne est impossible, la demande peut se faire par voie postale. Il faut alors télécharger, remplir et envoyer le formulaire “Demande de retraite de réversion” à la caisse de retraite compétente.

Si mon conjoint a travaillé dans plusieurs pays de l’UE, recevrai-je un seul paiement ?

Non, vous recevrez un virement distinct de chaque État. Vous déposez une seule demande dans votre pays de résidence, mais chaque pays où des droits ont été ouverts calculera et versera sa propre part de pension.

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