Gestion passive ou active ? Frais, performances et stratégie gagnante

Investir en gestion passive ou active ? Derrière cette question en apparence simple se cachent des enjeux majeurs pour votre épargne : performance à long terme, frais réels, simplicité de gestion et tranquillité d’esprit. Si la gestion passive, portée par les ETF indiciels à très faible coût, gagne en popularité grâce à sa transparence et ses résultats souvent supérieurs aux fonds actifs, ces derniers conservent toutefois leur attrait dans des segments spécifiques ou pour des investisseurs ayant des convictions fortes. Entre ces deux mondes, l’essor récent des ETF actifs brouille encore davantage les frontières. Dans cet article complet, découvrez les différences clés entre gestion active et passive, les performances réelles à long terme, les frais associés, ainsi que des conseils pratiques pour bâtir une stratégie équilibrée et performante pour votre portefeuille.

Les points clés à retenir :

  • Gestion passive : suivre un indice boursier via des fonds indiciels (ETF…), avec des frais ultra-réduits (~0,2%/an) pour obtenir la performance du marché moins ces frais minimes. Pas de surperformance possible, mais simplicité et diversification maximale.
  • Gestion active : sélectionner activement les placements via des fonds gérés par des experts (OPCVM, SICAV…), dans le but de battre le marché. Forte chance de sous-performance sur la durée (la majorité des fonds actifs font moins bien que l’indice), notamment à cause de frais élevés (souvent 1-2%/an) qui pénalisent le rendement net.
  • Comparaisons de performance : sur 10 ans, ~83% des fonds actions actifs européens ont fait moins bien que le marché. De rares exceptions existent certaines années ou sur des segments particuliers, mais la surperformance durable est très rare.
  • Coûts : les frais moyens des fonds actifs en Europe tournent autour de 1,0-1,5%/an, contre ~0,2-0,3% pour un fonds indiciel équivalent. Cet écart de coût se traduit par un handicap de performance d’environ 1 à 2 points par an en défaveur des fonds actifs sur longue période.
  • Quelle stratégie choisir ? Pour la plupart des épargnants, la gestion passive convient pour le « noyau » du portefeuille de long terme (diversification, faibles coûts). La gestion active peut être utilisée en complément sur une portion satellite, via des fonds de conviction (thématiques, gérants réputés) pour tenter d’ajouter de la surperformance ou une protection spécifique.

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Qu’est-ce que la gestion passive ?

La gestion passive consiste à reproduire un indice boursier le plus fidèlement possible, au lieu de chercher à le dépasser. Concrètement, cela se fait via des fonds indiciels (souvent des ETF, Exchange Traded Funds) qui détiennent les mêmes actifs que l’indice de référence. Le gérant d’un ETF ne tente pas de sélectionner les titres gagnants : il suit simplement la composition de l’indice cible (CAC 40, S&P 500, MSCI World, etc.), avec un minimum d’arbitrages.

Cette approche « paresseuse » implique très peu de transactions, donc des frais de gestion très faibles (~0,2 % par an, voire moins). L’objectif est d’obtenir la performance du marché moins ces frais minimes, en assurant à l’investisseur un rendement proche de celui du marché global, sans chercher à anticiper quels titres feront mieux que d’autres.

Caractéristiques de la gestion passive :

  • Objectif : répliquer un indice de référence (on parle de gestion indicielle), sans tentative de surperformance.
  • Philosophie : « si vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les » : plutôt que de dépenser de l’énergie à trouver les rares actions gagnantes, on s’aligne sur l’ensemble du marché.
  • Moyens : fonds indiciels cotés ou non cotés reproduisant mécaniquement un indice (gestion en pilotage automatique).
  • Frais : très réduits, car pas de recherche active ni d’équipe pléthorique (typiquement ~0,2 % par an, contre ~1,5 % pour un fonds actif moyen).
  • Avantages : simplicité, transparence, coûts bas, diversification automatique, performance quasiment assurée dans la moyenne du marché.
  • Limites : ne fera jamais mieux que le marché (par construction), et reste exposée à toutes les baisses du marché (pas de protection active en cas de krach).

Le saviez-vous ?

La gestion passive moderne est née dans les années 1970 sur la base des travaux d’Eugene Fama (théorie des marchés efficients) montrant qu’il est extrêmement difficile de battre le marché de façon régulière. John Bogle, fondateur de Vanguard, a lancé le premier fonds indiciel grand public en 1976, popularisant l’idée qu’« à défaut de battre un indice, autant l’imiter fidèlement ». Depuis, les ETF indiciels à faible coût se sont imposés comme des outils incontournables pour investir en bourse.

Qu’est-ce que la gestion active ?

À l’inverse, la gestion active cherche à surperformer le marché en sélectionnant activement les placements. Un gérant de portefeuille actif analyse des actions, obligations ou autres actifs et décide d’acheter/vendre en fonction de ses anticipations, plutôt que de tout détenir passivement. Les véhicules typiques de gestion active sont les fonds traditionnels (OPCVM, SICAV) où une équipe de gestion prend des décisions d’investissement pour tenter de « battre » un indice de référence.

Cette approche part de l’idée qu’une sélection judicieuse (analyse financière, étude de marché, stock picking…), un bon market timing et des ajustements d’allocation peuvent générer de l’alpha (performance excédentaire par rapport au marché).

Notons que depuis peu, il existe également des ETF à gestion active : ces ETF gérés de manière discrétionnaire cherchent à combiner la flexibilité de l’ETF avec une gestion active, bien qu’ils demeurent encore minoritaires sur le marché – un phénomène en pleine croissance sur lequel nous reviendrons plus loin

Caractéristiques de la gestion active :

  • Objectif : surpasser l’indice de référence, obtenir une performance supérieure à celle du marché après frais.
  • Philosophie : le marché n’est pas parfaitement efficient : un gestionnaire talentueux peut exploiter des inefficiences de valorisation ou anticiper des tendances pour prendre de l’avance.
  • Moyens : sélection de titres (stock picking), ajustements tactiques et market timing (augmenter ou réduire l’exposition en fonction des conditions de marché), analyses macroéconomiques et financières, etc. Les fonds actifs gardent en principe une poche de liquidités ou modifient l’allocation pour se protéger en cas de tempête.
  • Frais : beaucoup plus élevés, pour rémunérer l’expertise et la recherche. Les frais annuels moyens d’un fonds actions actif tournent autour de 1 % (part institutionnelle) à 2 % (part grand public), soit facilement 5 à 10 fois le coût d’un fonds indiciel équivalent. Des commissions de performance peuvent s’ajouter (par ex. le fonds prend 10 % des gains au-delà d’un certain seuil), ce qui rogne encore la performance en cas de succès.
  • Avantages : possibilité (théorique) de surperformer l’indice. Flexibilité pour s’adapter aux conditions de marché (ex : réduire l’exposition actions en période d’incertitude, ce qu’un ETF ne fait pas). Choix de stratégies spécifiques (thématiques, niches, style de gestion…) pouvant correspondre aux convictions de l’investisseur.
  • Limites : statistiques défavorables (comme on le verra, peu de gérants battent réellement le marché sur longue période), frais élevés qui pèsent sur le rendement net, et risque de sous-performance significative si le gérant fait les mauvais choix. Il faut aussi accepter une part d’incertitude : rien ne garantit qu’un fonds actif donné fera mieux (et non pire) que le marché à l’avenir.

Bon à savoir : depuis peu, il existe également des ETF à gestion active : ces ETF gérés de manière discrétionnaire cherchent à combiner la flexibilité de l’ETF avec une gestion active, bien qu’ils demeurent encore minoritaires sur le marché ; un phénomène en pleine croissance sur lequel nous reviendrons plus loin

Tableau comparatif : avantages et inconvénients des deux approches

En synthèse, voici un bilan des atouts et limites de chaque approche :

GestionAvantagesInconvénients
PassiveFrais ultra‑réduits : maximise le rendement net.

Diversification automatique : un seul fonds peut couvrir des centaines d’actions.

Simplicité : « pilotage automatique » sans arbitrages complexes.

Performance moyenne du marché : pas de risque de faire bien moins bien que l’indice.

Idéale pour débutants et long terme : parfaite pour le « noyau » d’un portefeuille.
Aucune surperformance possible (on suit l’indice).

Pas de protection en cas de krach : on subit 100 % des baisses.

Moins flexible : pas d’arbitrages sectoriels ou de gestion de cash.

Inclusion d’entreprises non désirées : pas de sélection fine (ex. secteurs controversés).
ActivePotentiel de surperformance si le gérant est compétent ou si le contexte est favorable.

Ajustements tactiques possibles : réduire l’exposition avant un krach, se concentrer sur des tendances fortes, etc.

Choix personnalisés : fonds thématiques, ESG, petites capitalisations.

Accès à l’expertise : profiter de l’expérience d’un gérant reconnu.
Frais nettement plus élevés (souvent 1‑2 %/an).

Risque de sous‑performance élevé : 80‑90 % des fonds échouent sur 5‑10 ans.

Complexité et discipline nécessaires : demande du temps ou une forte confiance dans le gérant.

Performance non garantie : un fonds gagnant peut devenir perdant.

Stress et biais émotionnels : peur, euphories, mauvais arbitrages.

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Performances comparées : la plupart des fonds actifs font moins bien

La question clé pour l’investisseur est de savoir laquelle de ces approches délivre la meilleure performance nette sur la durée. Intuitivement, on pourrait penser qu’une bonne gestion active devrait battre un indice passif. En pratique, cependant, la majorité des fonds actifs font moins bien que le marché sur les longues périodes. Ce constat est répété par de nombreuses études et explique le succès grandissant de la gestion passive.

Exemple illustratif sur 10 ans :

Imaginons deux épargnants qui investissent chacun 500 € par mois pendant 10 ans. Sophie, adepte de la gestion passive, place cette somme dans un ETF Monde diversifié, sans se soucier des fluctuations. Marc, lui, pratique une gestion active en sélectionnant des actions et en arbitrant son portefeuille régulièrement.

Au bout de 10 ans :

  • Sophie obtient un rendement moyen d’environ +7 % par an net de frais.
  • Marc affiche de son côté +8,5 % par an brut, ce qui semble supérieur… mais après déduction des frais de courtage, des arbitrages et des impôts sur les gains, sa performance retombe à ~+6,9 % net.

Résultat : Sophie fait légèrement mieux que Marc, avec beaucoup moins d’efforts et de stress. Ce scénario très simplifié reflète ce que de nombreuses études ont démontré : la gestion active a du mal à tenir ses promesses sur la durée, surtout une fois tous les coûts pris en compte.

Ce que disent les données (SPIVA, Morningstar…)

Chaque année, S&P publie l’étude SPIVA (S&P Indices Versus Active) qui compare objectivement la performance des fonds actifs à celle de leurs indices de référence. Les chiffres globaux sont éloquents : sur longue période, la plupart des gérants actifs échouent à “battre le marché”. Voici quelques statistiques marquantes :

Horizon d’investissement (univers)Fonds actifs surperformant leur indiceFonds actifs sous-performant (%)
1 an (USA, actions large cap, 2024)~35 % (ont battu l’indice)~65 % sous-performent le S&P 500
5 ans (Europe, actions, fin juin 2023)~20 % (~80 % échec)~80 % sous-performent (moyenne Europe)
10 ans (Europe, actions, fin juin 2023)~17 % (~83 % échec)~83 % sous-performent (moyenne Europe)
15 ans (USA, fonds actions toutes catégories)0 % (aucune catégorie >50 % de succès)>90 % des fonds actifs font moins bien

Sources : S&P SPIVA U.S. 2024, SPIVA Europe 2024, Morningstar Active/Passive Barometer 2023.

On observe que plus l’horizon s’allonge, plus la proportion de fonds actifs gagnants se réduit. Sur un an, dans certains contextes favorables, une fraction non négligeable de fonds battent le marché (par chance ou grâce à un segment particulier en vogue). Mais sur 10 ou 15 ans, la probabilité de surperformance durable s’effondre.

D’après le rapport SPIVA Europe fin 2024 : 93 % des fonds actions européens n’ont pas battu leur indice de référence sur 10 ans ; soit seulement ~7 % de succès.

Ce phénomène n’est pas propre à l’Europe : aux États-Unis, sur la période de 15 ans close fin 2024, aucune catégorie de fonds d’actions US n’affiche en moyenne une majorité de gérants ayant surperformé leur indice de référence. En d’autres termes, même aux USA, >90 % des fonds actifs ont fait moins bien que le marché sur 15 ans.

Comme l’a formulé le lauréat Nobel William Sharpe : « Avant frais, le gestionnaire actif moyen fait aussi bien que le marché ; après frais, il fait moins bien. Ce n’est pas une théorie, c’est de l’arithmétique. »

Quelques exceptions existent… (pour nuancer)

Ces statistiques globales n’impliquent pas que personne ne bat jamais le marché. Quelques gérants doués y parviennent, surtout, sur de courtes périodes ou sur des segments de marché spécifiques. Il est important de le mentionner pour nuancer le propos.

Par exemple, en 2024, les petites capitalisations américaines ont offert un terrain favorable aux stock-pickers : seulement 30 % des fonds US Small Cap ont fait moins bien que leur indice S&P 600 sur l’année. Autrement dit, 70 % ont surperformé en 2024, un record historique en plus de 20 ans de SPIVA, attribué au fort rebond de ce segment décoté dont de nombreux gérants actifs ont su profiter.

De même, en Europe, la plupart des fonds obligations d’entreprise ont battu leur benchmark en 2024 : dans la catégorie obligations corporate en euros, seuls 41 % des fonds ont sous-performé sur l’année (donc ~59 % ont fait mieux que l’indice), grâce à des décisions actives payantes dans un contexte de remontée des taux.

Ces contre-exemples ponctuels montrent que le contexte de marché compte : sur une année volatile ou un segment spécifique, l’agilité de certains gérants actifs peut payer. Bien sûr, sur des périodes plus longues, la majorité de ces fonds finissent par retomber derrière l’indice, ce qui confirme la difficulté structurelle à faire durablement mieux que le marché.

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Pourquoi est-ce que tant de fonds actifs n’y arrivent pas ?

Plusieurs facteurs structurels expliquent pourquoi l’avantage statistique est du côté de la gestion passive sur le long terme :

  • Frais plus élevés (le handicap #1) : un fonds actif typique prélève 1 à 2 % de frais par an, contre ~0,2 % pour un ETF indiciel. Cet écart de coûts se traduit mécaniquement par un handicap de performance pour le fonds actif. Sur longue période, payer par exemple 1,5 % de frais en plus chaque année peut amputer drastiquement le capital final accumulé (on y reviendra dans la section suivante sur les frais). Morningstar note que la plupart des fonds actifs échouent en grande partie à cause de l’impact cumulé de ces frais élevés par rapport à des solutions passives moins chères.
  • Efficience des marchés (jeu à somme nulle) : sur les grands marchés boursiers liquides, les actifs financiers sont suivis par des milliers de professionnels. Il est très difficile d’avoir en permanence « un coup d’avance ». En fait, l’ensemble des investisseurs actifs représente le marché : pour chaque action achetée par un gérant, un autre la vend. Avant frais, la performance moyenne de tous les fonds actifs équivaut donc à celle de l’indice. Après frais, elle lui est inférieure.
  • Concurrence intense & biais du survivant : le nombre de fonds actifs est élevé et tous sont en concurrence pour “battre” le marché ». Les nombreux fonds qui sous-performent finissent souvent par disparaître au bout de quelques années (liquidés ou fusionnés). Par exemple, sur 10 ans, près de la moitié des fonds actifs initiaux sont liquidés ou fusionnés et n’existent plus ; le SPIVA Europe indique qu’en moyenne seuls ~54 % des fonds actions lancés étaient toujours en vie après 10 ans. Ce biais de survivance tend à surestimer la performance des fonds actifs survivants dans les statistiques naïves.
  • Hasard vs. talent (et manque de persistance) : sur une courte période, la chance peut souvent être confondue avec de l’habileté. Avec de très nombreux fonds en lice, il est statistiquement inévitable que quelques-uns surperforment sur 5 ou 10 ans par un enchaînement favorable ; un peu comme on peut avoir pile 5 fois de suite en lançant une pièce. Le défi est de savoir s’il s’agit réellement de gestionnaires talentueux ou simplement de hasard. Or, il est très difficile d’identifier à l’avance les rares gérants réellement talentueux, et quand bien même ils existent, rien ne garantit qu’ils continueront à surperformer ensuite.

La gestion passive bénéficie d’un avantage structurel : elle évite les écueils (frais élevés, paris risqués, erreurs humaines, fermetures de fonds) qui font trébucher la majorité des initiatives actives. Cela ne signifie pas qu’aucun fonds actif ne bat jamais le marché, mais la probabilité de sélectionner à l’avance un fonds gagnant qui le reste dans la durée est statistiquement faible.

Frais de gestion : l’écart qui pèse sur votre rendement net

Les frais de gestion sont sans doute le facteur le plus décisif dans le duel entre gestion passive et active. Des coûts annuels plus élevés ponctionnent directement le rendement net de l’investisseur, année après année, avec un effet cumulatif important à long terme. Or, la gestion passive affiche des frais très inférieurs à ceux de la gestion active.

Comparatif des frais moyens (fonds actions Europe) :

Type de fonds actionsFrais courants annuels moyens
Fonds actif – Part institutionnelle (investisseurs pros)≈ 1,04 % par an
Fonds actif – Part retail (grand public via banque/assurance)≈ 1,5 % à 2 % par an
Fonds passif (fonds indiciel / ETF)≈ 0,20 % à 0,30 % par an

Sources : EFAMA (moyennes UCITS fin 2022), données de marché européennes.

On le voit, un fonds actif typique coûte 5 à 10 fois plus cher qu’un fonds indiciel équivalent. Par exemple, d’après l’EFAMA les frais moyens (hors distribution) des fonds actions en Europe sont d’environ 1,04 % par an pour un fonds actif, contre 0,27 % pour un fonds indiciel comparable. Et pour un investisseur particulier passant par une banque ou assurance (et donc payant la distribution), la facture monte autour de 1,5 à 2 % par an. À l’inverse, de nombreux ETF actions facturent moins de 0,3 % de frais annuels, certains mêmes en dessous de 0,1 %.

Ces différences de frais en apparence modestes (quelques points de pourcentage) ont en réalité un impact énorme sur la performance finale lorsqu’on les cumule sur de longues périodes. Par exemple, 0,1 % vs 2 % de frais annuels sur un investissement de 10 000 € représentent 20 € de frais par an d’un côté contre 200 € de l’autre ; soit dix fois plus.

Sur la durée, ces centaines d’euros de différence chaque année finissent par faire des milliers d’euros d’écart sur le capital accumulé. En épargnant 1 à 2 % de frais chaque année, un investisseur de long terme peut obtenir des dizaines de pourcents de capital en plus au bout du compte.

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Pourquoi les fonds actifs coûtent-ils plus cher ?

D’abord parce qu’ils rémunèrent un travail de recherche et de gestion plus complexe : analystes, économistes, gérants vedettes… tout cela a un prix. Ensuite, il y a la plupart du temps une double couche de frais pour les particuliers : la société de gestion du fonds d’une part, et le distributeur (banque ou assureur) d’autre part, qui prend sa marge. C’est pour cela que les parts institutionnelles (réservées aux gros investisseurs ou clients conseillés) ont des frais souvent inférieurs à 1 %, alors que les parts “grand public” tournent autour de 1,5 à 2 % (voire plus) par an.

Enfin, certains fonds actifs ajoutent des commissions de surperformance (prélevées si le fonds dépasse un certain objectif), ce qui peut entamer une part non négligeable des gains en cas de bonne année ; sans jamais rembourser les pertes en cas de mauvaise année.

Du point de vue de l’investisseur, ces frais plus élevés sont d’autant plus critiques que, comme on l’a vu, peu de fonds actifs arrivent à compenser ce handicap initial par de la surperformance durable. En moyenne, les fonds actifs perdent donc du terrain simplement à cause des frais.

Morningstar a calculé que l’écart de rendement annuel moyen entre fonds actifs et fonds passifs comparables était d’environ –1,3 point en défaveur des fonds actifs sur 10 ans en Europe ; un différentiel principalement dû aux frais. De même, sur le marché américain, l’indice S&P 500 a rapporté ~12,8 % par an sur 10 ans, contre ~10–11 % pour le fonds actions US moyen, soit 2 points de moins par an pour ce dernier.

Cet écart correspond, là encore, aux coûts prélevés en cours de route. Comme le disent de nombreux professionnels : « Les frais, c’est la seule certitude en investissement ». On ne sait pas à l’avance si un fonds actif fera mieux ou moins bien que le marché, mais on sait avec certitude que ses frais viendront réduire le rendement.

La stratégie core‑satellite : marier passif et actif intelligemment

Faut-il alors choisir un camp une fois pour toutes ? En pratique, gestion passive et active ne sont pas des ennemies irréconciliables, mais plutôt des outils complémentaires au service de l’investisseur. L’option la plus efficace dépendra de votre profil et du contexte de marché.

  • Pour la majorité des investisseurs particuliers, notamment ceux qui visent le long terme et ne souhaitent pas passer trop de temps à suivre le marché, la gestion passive est généralement recommandée pour constituer le cœur du portefeuille. Elle apporte une base fiable, diversifiée et à faible coût, ce qui maximise vos chances d’obtenir un rendement satisfaisant (proche de la performance du marché) sur la durée, sans mauvaise surprise.
  • La gestion active, de son côté, peut être utilisée de façon ciblée, en complément. Si vous disposez de convictions fortes ou que vous identifiez (ou votre conseiller identifie) un fonds de grande qualité, vous pouvez allouer une portion de votre portefeuille à cette stratégie active pour essayer d’apporter un supplément de performance ou une protection spécifique. Idéalement, il faut alors choisir des fonds actifs de qualité avec des frais raisonnables (par exemple des parts institutionnelles ou « clean shares » sans frais de distribution inutiles).

De nombreux conseillers financiers indépendants préconisent aujourd’hui une approche hybride dite stratégie “core-satellite” : un noyau d’investissements passifs (ETF diversifiés à très bas coût) pour assurer la performance de marché, combiné à une sélection satellite de quelques fonds actifs triés sur le volet (gérants expérimentés, fonds spécialisés) pour tenter d’obtenir le meilleur des deux mondes. Cette approche permet de garder des frais moyens bas tout en ajoutant une dose de gestion active pour potentiellement doper le rendement ou adapter le portefeuille à vos convictions.

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L’essor des ETF actifs : quand l’ETF adopte la gestion active

Bien que dans l’imaginaire collectif ETF = gestion passive, il existe désormais des ETF gérés activement (on parle d’ETF actifs). Ce segment reste encore minoritaire en taille, mais affiche une croissance fulgurante ces dernières années. Selon ETFGI, les encours globaux des ETF actifs ont atteint 1 480 milliards de dollars fin juin 2025 ; un record historique après avoir bondi de +26,7 % en seulement six mois. Ces produits représentent désormais près de 10 % du marché global des ETF, avec environ 3 800 ETF actifs répartis dans 33 pays.

Les ETF actifs investissent principalement dans deux grands segments :

  • Obligations : fonds obligataires à gestion flexible, obligations court terme, obligations à haut rendement (high yield), où les gérants ajustent les portefeuilles en fonction des taux d’intérêt et du crédit.
  • Actions thématiques : technologie, innovation, énergie renouvelable ou secteurs de niche spécifiques, offrant aux gérants une opportunité d’exploiter des idées d’investissement absentes des indices traditionnels.

Cet essor est porté par la multiplication de nouveaux ETFs innovants et l’arrivée de grands gérants traditionnels sur ce segment. Aux États-Unis, plusieurs sociétés réputées convertissent même certains de leurs fonds mutuels classiques en ETF actifs pour profiter de cette demande croissante ; une tendance encore émergente en Europe.

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Du point de vue de l’investisseur, les ETF actifs combinent plusieurs atouts :

  • Frais compétitifs. selon Morningstar (Guide to US Active ETFs), les frais annuels médians d’un ETF actif s’élèvent à 0,65 %, contre plus de 1,5 % pour un fonds actif traditionnel (classe retail).
  • Flexibilité et accessibilité : cotés en Bourse avec une liquidité quotidienne élevée, ces ETF sont faciles à acheter et à vendre, sans minimum d’investissement.

Cependant, ils présentent aussi certaines limites à considérer :

  • Transparence parfois moindre que les ETF passifs (divulgation décalée des positions pour protéger les stratégies des gérants).
  • Risque de sous-performance identique à celui des fonds actifs classiques, nécessitant un examen minutieux des gérants, de leur stratégie et des frais réels.

Si la majorité des ETF restent indiciels et passifs, il est important de savoir que tous les ETF ne sont pas forcément passifs. Les ETF actifs connaissent un essor rapide et viennent brouiller la frontière traditionnelle entre gestion passive et active. Ils permettent d’accéder à des stratégies actives sous un format low cost et faciles d’accès, mais impliquent de payer des frais plus élevés qu’un ETF indiciel et de s’exposer aux aléas de la gestion discrétionnaire.

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Les questions les plus posées

Les ETF sont‑ils éligibles au PEA ?

Oui, à condition qu’ils répliquent un indice composé d’au moins 75 % de titres de l’UE et soient domiciliés dans l’EEE.

Comment vérifier la “tracking difference” d’un ETF ?

Consultez la fiche KID ou le site de l’émetteur : vous y trouverez l’écart annualisé entre la performance de l’ETF et celle de l’indice. Un écart ≤ 0,30 %/an est généralement considéré comme bon.

Que se passe‑t‑il si un ETF ferme ?

L’émetteur vous rembourse la valeur liquidative ; vous récupérez donc votre mise moins les frais de courtage éventuels pour réinvestir. Les fermetures sont rares sur les gros ETF.

Comment combiner passif et actif dans une assurance vie ?

Ouvrez un contrat d’assurance vie et selectionnez des unités de compte ETF “clean share” pour le cœur et ajoutez 1‑2 fonds actifs thématiques via des parts institutionnelles ou “négociées” pour limiter les frais. Le rebalancing se fait sans fiscalité tant que vous restez dans le contrat.

Quels indicateurs suivre pour évaluer un gérant actif ?

Regardez le ratio de Sharpe, la tracking error, la persistance de l’alpha sur 5 ans, et comparez à la catégorie Morningstar. Un bon gérant doit battre son indice et ses pairs après frais, avec un process clair.

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