Quels sont les meilleurs placements pour financer les études de vos enfants ?

Financer les études supérieures de ses enfants est un objectif financier pour de nombreuses familles. Face à l’augmentation des frais de scolarité, du logement et du coût de la vie étudiante, il devient indispensable d’anticiper. Bonne nouvelle : en mettant en place une stratégie d’épargne adaptée dès les premières années, il est tout à fait possible de constituer un capital solide sans se mettre en difficulté. Découvrez dans cet article les meilleurs placements pour préparer sereinement l’avenir de vos enfants.

Les point clés à retenir :

  • Commencer à épargner tôt permet de constituer un capital significatif avec un effort mensuel plus léger
  • L’assurance-vie est le placement le plus adapté pour allier souplesse, rendement et fiscalité avantageuse
  • Les livrets réglementés sont utiles en appoint, mais inadaptés pour financer un projet de cette envergure

Combien coûtent les études supérieures en France en 2024-2025 ?

Le coût des études supérieures en France varie considérablement selon le type d’établissement, la filière choisie et la ville d’études. Bien que l’État prenne en charge une grande partie des frais dans les établissements publics, les dépenses liées à la vie étudiante peuvent représenter une charge financière importante pour les familles.​

Frais de scolarité

  • Universités publiques : Les frais d’inscription sont relativement faibles grâce à la subvention de l’État. Par exemple, pour l’année universitaire 2024-2025, les droits d’inscription sont de 170 € pour une licence et de 243 € pour un master
  • Écoles de commerce : Les frais de scolarité dans les écoles de commerce sont nettement plus élevés. Par exemple, HEC Paris facture 67 400 € pour l’ensemble du Programme Grande École, soit environ 22 500 € par an
  • Écoles d’ingénieurs privées : Les frais varient selon l’établissement. Par exemple, l’EPF facture entre 8 890 € et 9 880 € par an selon le campus et l’année d’études

Coût de la vie étudiante

Le logement constitue bien souvent le poste de dépense le plus important pour les étudiants :​

  • Logement : le loyer moyen dans le privé (hors Crous) s’établit à un peu plus de 560 € par mois, avec des variations selon les villes
  • Alimentation : les étudiants consacrent en moyenne 300 € par mois à leur alimentation
  • Transports : les abonnements de transport varient entre 20 € et 35 € par mois selon la ville​
  • Autres dépenses : incluant les fournitures, les loisirs, etc., ces dépenses peuvent représenter environ 100 € par mois

Simulation d’un budget annuel moyen par type d’études

FilièreFrais de scolarité annuelsCoût de la vie annuelleBudget total estimé/an
Licence à l’université170 €≈ 10 000 €≈ 10 170 €
École d’ingénieur (publique)618 €≈ 10 000 €≈ 10 618 €
École d’ingénieur (privée)8 000 €
à 10 000 €
≈ 10 000 €≈ 18 000 €
à 20 000 €
École de commerce20 000 €
à 22 500 €
≈ 10 000 €≈ 30 000 €
à 32 500 €

Depuis plusieurs années, on constate une hausse continue des frais dans les écoles privées. Par exemple, les frais de scolarité des écoles de commerce ont augmenté en moyenne de 4 % en 2024 (supérieur à l’inflation).​

En parallèle, les loyers dans les grandes villes étudiantes (notamment Paris, Lyon, Bordeaux) ne cessent d’augmenter, renforçant le poids du logement dans le budget global.​

Quand et comment commencer à épargner ?

Quand il s’agit de financer les études de ses enfants, le temps est votre meilleur allié. Plus vous commencez tôt, plus vous profitez de l’effet boule de neige de l’épargne progressive : ce que l’on appelle la magie des intérêts composés. En d’autres termes, chaque euro placé aujourd’hui a le potentiel de “travailler pour vous”, générant des intérêts… qui produiront à leur tour des intérêts, année après année.

Prenons un exemple simple : vous épargnez 100 € par mois à un taux net de 7 % par an. Le tableau ci-dessous montre l’impact de l’âge auquel vous commencez à épargner :

Âge de début de l’épargneDurée d’épargne (années)Capital estimé à 18 ans
Dès la naissance1842 092 €
À partir de 5 ans1324 935 €
À partir de 10 ans812 702 €
À partir de 15 ans33 980 €
Simulation d’épargne mensuelle de 100 € à 7 % net selon l’âge de début

Ce que vous devez retenir :

  • Plus l’épargne est lancée tôt, plus l’effort financier est réparti dans le temps et donc moins contraignant
  • Le capital estimé est presque doublé entre un départ à la naissance et un départ à 5 ans
  • Même avec une somme modeste chaque mois, le levier du temps transforme l’épargne en capital significatif

Les meilleurs placements pour financer les études de ses enfants

Épargner, c’est bien ; placer intelligemment, c’est mieux. Une fois que vous avez défini votre objectif d’épargne (en l’occurrence, financer les études de vos enfants), le choix du bon véhicule financier devient essentiel. Il n’existe pas de solution parfaite, mais plusieurs solutions complémentaires, à adapter selon votre profil, votre horizon de placement et votre besoin de liquidité au moment de l’entrée dans l’enseignement supérieur.

L’assurance-vie : une solution flexible et fiscalement avantageux

Parmi l’ensemble des solutions d’épargne à long terme, l’assurance-vie reste incontestablement l’un des véhicules les plus efficaces pour anticiper le financement des études supérieures de vos enfants. Elle combine souplesse, potentiel de rendement et avantage fiscal, ce qui en fait un pilier incontournable de toute stratégie patrimoniale familiale.

Alors, pourquoi choisir l’assurance-vie ?

  • Flexibilité des versements : possibilité d’alimenter le contrat à votre rythme, par des versements libres ou programmés
  • Accessibilité des fonds : vous pouvez effectuer des retraits (partiels ou totaux) à tout moment, sans clôturer le contrat. Un atout essentiel à l’approche des premières dépenses étudiantes
  • Fiscalité avantageuse après 8 ans : au-delà de huit années de détention, les gains bénéficient d’un abattement annuel sur les retraits (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), rendant les rachats beaucoup plus intéressants sur le plan fiscal

Bon à savoir : pour conserver une gestion souple et maîtriser l’épargne jusqu’au moment opportun, il est préférable de souscrire l’assurance-vie au nom des parents. Un contrat ouvert au nom de l’enfant devient en effet bloqué jusqu’à sa majorité, puis entièrement sous son contrôle à ses 18 ans.

PEA ou CTO : Quelle solution pour investir en bourse ?

Pour les parents disposant d’un horizon de placement suffisamment long (au moins 8 à 10 ans), l’investissement en bourse peut constituer une solution pertinente pour dynamiser l’épargne destinée aux études de leurs enfants. À ce titre, deux enveloppes fiscales principales s’offrent à vous : le PEA (Plan d’Épargne en Actions) et le CTO (Compte-Titres Ordinaire).

CritèresPEA (Plan d’Épargne en Actions)CTO (Compte-Titres Ordinaire)
Univers d’investissementActions, OPCVM et ETF éligibles exclusivement européensActions, ETF, obligations, fonds… toutes zones géographiques
Fiscalité sur les gainsExonération d’impôt sur le revenu après 5 ans (hors prélèvements sociaux de 17,2 %)Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % dès le premier euro (12,8 % IR + 17,2 % PS)
Durée recommandéeMinimum 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux – idéalement 8 à 10 ansLibre, sans condition de durée
Souplesse des retraitsRachats avant 5 ans = clôture du plan ; après 5 ans, retraits partiels possiblesRetraits libres à tout moment, sans impact structurel
GestionLibre ou déléguée via une gestion pilotée selon les courtiersLibre ou assistée, selon le courtier ou l’établissement
Plafond de versements150 000 € (hors revalorisation des gains)Aucun plafond

Le plan d’épargne en actions est adapté si vous souhaitez investir à long terme (au moins 5 ans) tout en profitant d’un cadre fiscal avantageux à l’issue. Il est idéal dans une stratégie de capitalisation en vue d’un besoin prévu (comme les études) à horizon 8-15 ans.

Le compte-titres ordinaire, plus souple et bien plus large dans son univers d’investissement, conviendra davantage :

  • si vous souhaitez investir dans des actions américaines ou asiatiques
  • si vous préférez une enveloppe plus souple, sans contraintes de retraits ni limites d’investissement géographique
  • ou si vous êtes déjà au plafond de versements autorisé dans un PEA

Pour aller plus loin : nous vous invitons à consulter notre article sur la différence entre une assurance-vie et un PEA si vous souhaitez en apprendre plus à ce sujet.

L’investissement immobilier : anticiper le logement étudiant

Acheter un studio ou investir dans la pierre peut aussi faire partie d’une stratégie patrimoniale orientée vers les études. Voici des options :

  • Achat locatif anticipé : louer le bien pendant plusieurs années, puis le mettre à disposition de votre enfant pendant ses études
  • Investissement en SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) : la pierre-papier permet de percevoir des revenus locatifs sans avoir à gérer un bien en direct
  • Donation temporaire d’usufruit : vous donnez à votre enfant (ou à vous-même) l’usage du bien pendant quelques années, ce qui permet d’alléger votre impôt sur la fortune immobilière (IFI) tout en finançant partiellement les études

Important : l’immobilier est un excellent outil patrimonial mais manque cruellement de liquidité. Il est donc souvent utilisé en complément d’autres supports plus adaptés comme l’assurance-vie.

Les solutions d’épargne sécurisée : utiles, mais à ne pas surévaluer

Certains produits d’épargne sont souvent présentés comme “idéaux” pour les jeunes ou pour anticiper les projets liés à l’immobilier ou aux études. Pourtant, dans une stratégie sérieuse de constitution de capital, leur rendement limité et leurs plafonds restreints ne permettent pas de financer un projet aussi ambitieux que les études supérieures d’un enfant.

Livret A, LDDS, Livret Jeune, peuvent constituer un complément utile, mais jamais une solution centrale :

  • Taux d’intérêt en 2024 : 3 % net jusqu’en janvier 2025.
  • Inflation moyenne en France sur les 10 dernières années : environ 2,5 % à 5 %, avec des pics supérieurs à 6 % en 2022-2023
  • Résultat : dans les périodes où l’inflation dépasse 3 %, vous perdez du pouvoir d’achat même si le capital nominal augmente
  • Plafonds : 22 950 € pour le Livret A, 12 000 € pour le LDDS

Ces livrets agissent comme réserve de sécurité (fonds de roulement ou imprévus), mais absolument pas adaptés pour constituer un capital destiné à financer 30 000 à 60 000 € d’études.

Accompagnement gratuit

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Les questions les plus posées

À partir de quel âge peut-on ouvrir une assurance-vie pour un enfant ?

Il est possible d’ouvrir une assurance-vie au nom d’un enfant mineur dès sa naissance, avec l’accord de ses représentants légaux. Toutefois, cela implique une gestion plus encadrée et une indisponibilité des fonds sans autorisation parentale.

Peut-on épargner via un contrat d’assurance-vie depuis l’étranger ?

Oui, à condition que l’assureur accepte les souscriptions ou versements depuis votre pays de résidence. Certaines compagnies françaises ou luxembourgeoises proposent des contrats adaptés aux non-résidents.

Peut-on ouvrir un PEA au nom de son enfant mineur ?

Non, le PEA est réservé aux personnes majeures fiscalement domiciliées en France. Il n’est donc pas accessible aux enfants mineurs, contrairement à l’assurance-vie.

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