Vous vivez à l’étranger et souhaitez continuer à faire fructifier votre patrimoine sur les marchés financiers à l’international ? Le compte-titres ordinaire s’impose comme une solution flexible, accessible et adaptée à votre statut d’expatrié. Quels sont ses avantages depuis l’étranger ? Quelle plateforme choisir ? Quelles sont les démarches à suivre pour ouvrir un compte et la fiscalité à anticiper ? Ce guide complet vous accompagne pas à pas pour tirer le meilleur parti de votre CTO… où que vous soyez dans le monde.
Sommaire
Les points clés :
- Le CTO est accessible aux expatriés : il permet d’investir à l’international sans plafond, contrairement au PEA.
- La fiscalité dépend du pays de résidence, et non de la France : les conventions fiscales jouent un rôle clé.
- Plusieurs options existent : CTO en ligne pour les investisseurs autonomes, cabinet de gestion pour un accompagnement sur mesure.
- Optimiser son CTO, c’est gérer frais, fiscalité et diversification avec rigueur et stratégie.
- Faire appel à un expert permet de structurer efficacement ses placements et d’anticiper les enjeux patrimoniaux à l’international.
Pourquoi ouvrir un compte-titres en tant qu’expatrié ?
Pour un expatrié souhaitant continuer à investir depuis l’étranger, le compte-titres ordinaire (CTO) est une solution intéressante. Il permet d’accéder à une vaste gamme d’instruments financiers à l’international (actions, obligations, ETF, fonds, produits dérivés, etc.).
Contrairement au PEA, dont l’éligibilité est réservée aux résidents fiscaux français, le CTO peut être ouvert et utilisé par un non-résident, ce qui en fait un outil de placement idéal pour les expatriés. De plus, il n’impose aucun plafond de versement, offrant ainsi une liberté totale dans la construction de votre portefeuille.
Autre avantage : la flexibilité fiscale. En fonction de votre pays de résidence, des conventions fiscales internationales en vigueur et du courtier utilisé, il est possible de bénéficier de taux d’imposition réduits, voire d’exonérations totales dans certains cas.
Le CTO est donc particulièrement adapté aux expatriés qui :
- Souhaitent diversifier leur patrimoine au niveau international
- Recherchent une structure souple pour loger leurs investissements
- Veulent optimiser leur fiscalité grâce à leur statut de non-résident et aux conventions bilatérales
Quels types de CTO choisir en tant qu’expatrié ?
Le choix d’un compte-titres ordinaire (CTO) en tant qu’expatrié dépend principalement de votre profil d’investisseur, de votre degré d’autonomie, et de vos objectifs patrimoniaux. Deux grandes options s’offrent à vous : ouvrir un CTO auprès d’un courtier en ligne, ou passer par un cabinet de gestion de patrimoine.
CTO en ligne vs CTO via un cabinet de gestion de patrimoine
Critères | CTO en ligne | CTO via un cabinet de gestion de patrimoine |
---|---|---|
Type de gestion / autonomie | Gestion 100 % autonome L’investisseur prend seul ses décisions | Gestion accompagnée avec un conseiller dédié et une stratégie sur mesure |
Frais | Frais de courtage bas Attention aux frais cachés : change, inactivité, spreads | Honoraires de conseil ou frais de gestion |
Compatibilité géographique | Certains pays exclus selon les courtiers | Accessibilité plus large via des structures adaptées aux expatriés |
Univers d’investissement | Produits cotés classiques : actions, ETF, parfois obligations ou options | Tous type de produits disponibles |
Optimisation fiscale | À la charge de l’investisseur Peu ou pas d’accompagnement | Optimisation adaptée à votre situation d’expatrié et votre résidence fiscale |
Support client | Support en ligne (chat, email) Téléphone parfois disponible | Conseiller dédié disponible à tout moment |
Pilotage stratégique | Outils de suivi standards Aucune assistance sur les ajustements stratégiques | Suivi actif du portefeuille Bilans périodiques Rééquilibrages stratégiques |
Vision patrimoniale globale | Pas de vue consolidée du patrimoine global | Prise en compte de tous vos actifs pour une gestion patrimoniale complète |
CTO en ligne : pour les investisseurs autonomes et avertis
Les courtiers en ligne internationaux sont très prisés par les expatriés souhaitant piloter leurs investissements eux-mêmes. Ils proposent un accès direct aux marchés mondiaux, à des frais compétitifs et avec peu de contraintes administratives.
Parmi les courtiers les plus fiables et utilisés par les expatriés :
Courtier | Points forts | Points à considérer |
---|---|---|
Interactive Brokers (IBKR) | Accès à plus de 150 marchés mondiaux Frais ultra-compétitifs Plateforme professionnelle (TWS) Régulation internationale solide Application mobile simplifiée (GlobalTrader) disponible | Courbe d’apprentissage plus élevée pour les débutants Processus KYC strict selon les juridictions (mais compatible avec de nombreux pays) |
Saxo Bank | Bonne couverture géographique Plateforme intuitive, accès à de nombreux instruments (actions, ETF, dérivés, forex, etc.) Support client en français | Frais plus élevés, notamment sur les conversions de devises Compte inactif facturé si peu d’activité Certaines restrictions pays |
Swissquote | Banque suisse hautement régulée (FINMA) Sécurité des fonds Interface utilisateur claire Idéal pour les investisseurs prudents | Frais de courtage et de change relativement élevés Offre de produits plus limitée dans certaines juridictions |
DEGIRO | Très faibles frais de courtage Simple à utiliser Bonne option pour les petits portefeuilles en Europe. | Non adapté aux stratégies complexes : pas d’options, ni de produits dérivés Pas de compte multidevises Restrictions géographiques importantes pour les expatriés |
Notre conseil : Pour les expatriés souhaitant une solution complète, flexible et efficace, Interactive Brokers est le choix de référence, sous réserve que votre pays de résidence soit accepté.
CTO via un cabinet de gestion : pour un accompagnement global
Si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement professionnel, d’une structuration fiscale optimisée ou d’une allocation d’actifs sur mesure, faire appel à un cabinet de gestion de patrimoine est particulièrement pertinent.
Par exemple, Richelieu International propose des solutions adaptées aux expatriés, en partenariat avec des sociétés de gestion reconnues comme Morningstar ou Ardant. Ces solutions permettent :
- Une construction de portefeuille personnalisée, alignée avec vos objectifs et votre tolérance au risque
- Une prise en compte de votre statut fiscal international, avec des conseils pour éviter la double imposition
- Un suivi continu de vos placements, avec des ajustements en fonction des marchés
Ce type d’approche convient particulièrement :
- Aux expatriés ayant un patrimoine conséquent ou des besoins complexes (retraite, transmission, investissements thématiques…)
- Aux profils moins autonomes ou souhaitant externaliser la gestion de leur portefeuille
Accompagnement gratuit
Vous êtes expatrié et vous souhaitez ouvrir un compte-titres ordinaire ? Profitez dès à présent d’un rendez-vous sur-mesure avec l’un de nos conseillers qui saura vous guider dans les options les plus adaptées à votre situation fiscale et patrimoniale.
Quelles sont les conditions pour ouvrir un CTO depuis l’étranger ?
L’ouverture d’un compte-titres ordinaire depuis l’étranger est tout à fait possible pour un expatrié, mais elle dépend de plusieurs facteurs : la politique du courtier, le pays de résidence, et les règles de conformité internationale (KYC, lutte contre le blanchiment, etc.).
Critères d’éligibilité : tout dépend du courtier… et de votre pays
Tous les courtiers ne permettent pas l’ouverture d’un CTO à des non-résidents fiscaux français. Certains n’acceptent que les clients domiciliés dans l’Union européenne ou dans des pays « à faible risque réglementaire », tandis que d’autres, comme Interactive Brokers, sont accessibles dans plus de 200 juridictions.
Par exemple :
- DEGIRO : accepte principalement les résidents de l’EEE et du Royaume-Uni. De nombreux pays sont exclus
- Saxo Bank : accepte une clientèle internationale, mais certaines juridictions (Afrique, Asie, Amérique Latine…) peuvent être restreintes
- Swissquote : large compatibilité, notamment en Europe, au Moyen-Orient et en Asie
- Interactive Brokers (IBKR) : très flexible en matière de pays acceptés, mais soumise à une stricte procédure KYC
Bon à savoir : même si un courtier est disponible dans votre pays, certaines restrictions locales (comme les réglementations américaines FATCA ou l’exclusion de certains pays « à risque ») peuvent bloquer ou compliquer l’ouverture du compte.
Quels documents sont nécessaires ?
Les documents demandés varient selon le courtier, mais en règle générale, l’ouverture d’un CTO depuis l’étranger nécessite :
- Une pièce d’identité officielle (passeport, carte d’identité) en cours de validité
- Un justificatif de domicile récent (moins de 3 mois), parfois traduit ou accompagné d’un certificat de résidence fiscale
- Votre numéro d’identification fiscale (NIF/TIN) dans votre pays de résidence
- Un questionnaire d’évaluation du profil investisseur, exigé par la réglementation MiFID II (UE) ou équivalente ailleurs
- Dans certains cas : une preuve de revenus ou de patrimoine (avis d’imposition, bulletin de salaire, relevés bancaires), surtout si vous demandez un accès aux produits complexes ou à effet de levier
Ces exigences sont mises en place dans le cadre des réglementations internationales (lutte contre le blanchiment d’argent – LCB-FT, FATCA, CRS), et peuvent varier sensiblement d’un courtier à l’autre.
Fiscalité et obligations déclaratives d’un CTO détenu à l’étranger
En tant qu’expatrié, la détention d’un CTO à l’étranger n’entraîne pas les mêmes obligations qu’un résident français. Vous êtes soumis à la fiscalité de votre pays de résidence, et n’êtes plus concerné par certaines règles françaises comme les prélèvements sociaux ou la déclaration des comptes à l’étranger.
Êtes-vous encore concerné par les déclarations fiscales françaises ?
Non, sauf exception. En tant que non-résident fiscal français :
Vous n’avez pas à remplir le formulaire 3916 (déclaration de compte à l’étranger) pour vos CTO détenus à l’étranger.
Vous n’avez pas à remplir les formulaires 2047 ou 2074 (revenus et plus-values de source étrangère) sauf si :
- Vous êtes partiellement imposable en France (cas d’impatriés ou d’expatriés avec des revenus immobiliers ou financiers de source française)
- Vous avez des revenus de source française versés sur un CTO étranger (cas rare mais possible)
Avantages fiscaux pour les expatriés
L’expatriation peut offrir de réelles opportunités en matière de fiscalité des investissements :
- Exonération des prélèvements sociaux français sur les revenus de capitaux mobiliers
- Taux d’imposition bien plus faibles dans les pays à fiscalité modérée ou avec conventions favorables (Singapour, Malaisie, Dubaï, etc.)
- Possibilité de bénéficier d’un CTO structuré fiscalement avec l’aide d’un cabinet spécialisé comme Richelieu International
Comment optimiser la gestion de son CTO depuis l’étranger ?
Il est essentiel de mettre en place une stratégie de gestion structurée et fiscalement cohérente. Le but : maximiser la performance nette de vos investissements, tout en réduisant les frais et les frottements fiscaux.
Diversifiez intelligemment… à moindres frais
La diversification reste la clé d’une stratégie de gestion efficace. Pour les expatriés, il est souvent recommandé d’investir dans :
- des ETF (trackers) : ils offrent une exposition large à des marchés ou secteurs variés, tout en limitant les frais de gestion
- des fonds d’investissement adaptés à votre résidence fiscale : certains OPCVM ou fonds luxembourgeois peuvent être plus avantageux selon les conventions fiscales bilatérales
- des actions internationales : en direct ou via des paniers thématiques, en lien avec votre horizon d’investissement ou vos convictions
Astuce : privilégiez les ETF capitalisants (plutôt que distribuants) si votre pays de résidence impose lourdement les dividendes.
Surveillez les frais… visibles et invisibles
Même si certains courtiers affichent des frais très faibles, des coûts indirects peuvent impacter votre rentabilité, notamment :
- frais de change (USD/EUR, etc.) souvent cachés dans le spread (parfois 0,25 à 1 %)
- frais d’inactivité ou de tenue de compte (notamment chez Saxo Bank ou Swissquote)
- frais de transaction plus élevés sur certains marchés émergents ou classes d’actifs spécifiques
Adaptez votre stratégie à la fiscalité locale
En tant qu’expatrié, la fiscalité de votre pays de résidence (et non celle de la France) s’applique généralement à vos plus-values et dividendes
Pour optimiser votre fiscalité :
- Appuyez-vous sur les conventions fiscales internationales pour éviter une double imposition
- Évitez les actifs sur lesquels des retenues à la source non récupérables sont appliquées (ex. certains REITs américains si vous êtes aux Émirats)
- Consultez un conseiller capable d’analyser les meilleures options selon votre situation personnelle
Automatisez et rééquilibrez régulièrement
La gestion passive ne veut pas dire absence de gestion. Vous devez :
- Rééquilibrer régulièrement votre portefeuille (au moins 1 à 2 fois par an) pour conserver votre profil de risque cible
- Suivre l’évolution des marchés et ajuster vos expositions géographiques ou sectorielles si besoin.
- Utiliser des outils de gestion automatisée proposés par certains courtiers (ex. IBKR Global Portfolio, SaxoSelect, etc.) ou des robo-advisors spécialisés pour expatriés ;
Bon à savoir : rééquilibrer, c’est vendre une partie des actifs qui ont surperformé pour renforcer ceux qui ont sous-performé (sans changer vos objectifs), afin de limiter le risque et capter le potentiel de rebond.
Pourquoi faire appel à un expert pour structurer son CTO depuis l’étranger ?
Si certains expatriés expérimentés peuvent gérer leur CTO en toute autonomie, faire appel à un professionnel de la gestion de patrimoine international offre de nombreux avantages — au-delà du simple confort de délégation. En tant que non-résident fiscal français, vos enjeux fiscaux, réglementaires et stratégiques sont spécifiques, et un accompagnement sur mesure peut faire une vraie différence.
Optimisation fiscale transfrontalière
Chaque pays possède ses propres règles d’imposition sur les dividendes, les plus-values et la détention d’actifs financiers. Un expert peut :
- Structurer votre CTO pour minimiser la fiscalité locale, en sélectionnant les bons supports (ETF capitalisants, fonds internationaux, etc.)
- Adapter votre stratégie selon les règles spécifiques aux non-résidents (exonération des prélèvements sociaux, fiscalité nulle ou faible dans certains pays)
Exemple : un résident fiscal aux Émirats ou à Singapour peut organiser ses investissements pour ne payer aucun impôt sur les plus-values ni dividendes, tout en respectant les règles locales
Stratégie d’investissement personnalisée et gestion des risques
Un accompagnement professionnel vous permet de bénéficier :
- D’une allocation d’actifs sur mesure, basée sur votre profil de risque, votre horizon d’investissement et vos projets de vie (mobilité, retraite, transmission…)
- D’une diversification efficace (géographique, sectorielle, monétaire) pour limiter les risques de marché et de change
- D’un pilotage proactif de votre portefeuille, avec rééquilibrages réguliers et ajustements en fonction des cycles économiques et de votre situation personnelle
Exemple : un investisseur expatrié payé en USD peut choisir de limiter son exposition au dollar via des actifs en euros ou en yen.
Conformité et obligations déclaratives maîtrisées
Même en tant que non-résident, vous pouvez être soumis à certaines obligations déclaratives (ex. : si vous percevez des revenus de source française ou détenez encore des comptes en France). Un expert vous accompagne pour :
- Identifier vos obligations locales et internationales (FATCA, CRS, reporting local)
- Éviter tout risque de double imposition ou de non-conformité
- Organiser une stratégie pérenne en cas de mobilité future ou de retour en France
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Les questions les plus posées
Oui, notamment l’assurance-vie luxembourgeoise, ou encore les contrats de capitalisation. Ces solutions offrent une meilleure optimisation fiscale et patrimoniale à l’international.
Oui. Un CTO peut servir à constituer un portefeuille de long terme (ETF, dividendes, fonds thématiques) en vue de générer des revenus complémentaires pour la retraite. Il peut être combiné avec d’autres solutions comme l’assurance-vie internationale ou les contrats de capitalisation.
Oui. Le CTO entre dans la succession comme tout autre actif financier. Toutefois, la fiscalité applicable dépend de la résidence fiscale du défunt, des héritiers et de la localisation des actifs. Une stratégie de transmission anticipée peut éviter de lourdes impositions.