Quel est le meilleur placement pour expatrié ou non résident ?

Vivre à l’étranger ouvre un éventail de possibilités, tant sur le plan culturel et professionnel qu’en matière de gestion patrimoniale. En tant qu’expatriés, vous gagnez l’accès à des opportunités d’investissement exclusives. Diversifier son portefeuille, bénéficier de régimes fiscaux avantageux, ou encore sécuriser son avenir financier sont autant de priorités qui nécessitent une bonne connaissance des options de placement adaptées. Alors, quels sont les investissements les plus pertinents pour les expatriés et les non-résidents ?

Les points clés à retenir :

  • Changer de réflexe patrimonial après l’expatriation : le départ impose de remplacer les outils d’épargne français par des enveloppes internationales, mieux alignées sur votre résidence fiscale et votre situation financière.
  • L’outil idéal dépend de l’objectif : le choix entre Assurance Vie (capitalisation, transmission post-mortem), CTO (flexibilité, liquidité) et Contrat de Capitalisation (structuration, transmission de son vivant) doit être ciblé.
  • Priorité à l’alignement fiscal et multi-devise : Il faut choisir des placements qui optimisent la fiscalité dans votre nouveau pays de résidence et d’utiliser différentes devises pour gérer le risque de change et les flux.
  • Réaffecter l’épargne de précaution française : les livrets français ne doivent plus être considérés comme un placement stratégique, mais uniquement comme une réserve d’urgence en euros pour les dépenses liées à la France.
  • Compenser la perte de droits à la retraite française : l’épargne structurée et dédiée devient une nécessité absolue en expatriation pour garantir votre niveau de vie futur, face à l’interruption ou la diminution des droits sociaux français.

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Pourquoi faut-il structurer son épargne en expatriation ?

Quand on change de pays, ce n’est pas seulement le décor qui change : ce sont les règles du jeu qui sont bouleversées.

Vous vous retrouvez à jongler entre une nouvelle fiscalité, une nouvelle devise, un ou plusieurs systèmes bancaires. Laisser l’essentiel de votre épargne dormir sur des comptes courants ou des livrets français, c’est prendre le risque, à terme, de subir l’inflation et le risque de change. C’est surtout se compliquer la vie en laissant un patrimoine difficile à gérer à distance.

L’objectif, c’est justement l’inverse : aligner votre patrimoine sur votre vie réelle. Structurer votre argent, c’est le faire coller à :

  • Votre pays de résidence fiscale actuel.
  • La devise de vos revenus.
  • Votre horizon de vie (retour en France, nouvelle mobilité, installation définitive).

C’est là que des solutions comme l’assurance vie internationale, le Compte-Titres Étranger ou le contrat de capitalisation international deviennent essentielles. Elles offrent un cadre plus cohérent et souple, une capitalisation pensée pour le long terme, un choix de devise adapté, et une meilleure harmonisation entre votre lieu de vie et votre fiscalité.

Enfin, l’expatriation signifie une baisse, voire une interruption, de vos droits à la retraite française. Mettre en place une épargne dédiée n’est donc pas une option, mais une nécessité pour garantir votre futur niveau de vie et protéger votre famille, peu importe où le vent vous mène ensuite.

Assurance vie internationale : le choix le plus pertinent ?

Pour un expatrié, l’assurance vie internationale est la véritable “colonne vertébrale” du patrimoine financier. Contrairement à un contrat français, elle est pensée dès l’origine pour des épargnants mobiles, susceptibles de changer plusieurs fois de pays, de devise et de fiscalité au cours de leur vie.

On parle de contrats d’assurance vie souscrits hors de France ; par exemple au Luxembourg, sur l’île de Man ou dans d’autres juridictions reconnues pour la solidité de leur cadre réglementaire. Le contrat est logé dans ce pays, mais il peut accueillir des capitaux provenant de résidents de nombreux États, sous réserve des règles locales de distribution.

Pour un expatrié, les atouts sont multiples :

  • Multi-devises : possibilité de libeller le contrat en euro, en dollar, en franc suisse… et parfois de combiner plusieurs devises au sein d’une même enveloppe.
  • Univers d’investissement global : accès à un large choix de fonds, d’ETF et parfois de supports plus sophistiqués (private equity, dette privée, immobilier international) via des gestions dédiées ou conseillées.
  • Neutralité géographique : le contrat peut, en principe, vous suivre même si vous changez plusieurs fois de pays de résidence fiscale, ce qui évite de tout reconstruire à chaque déménagement.
  • Outil de transmission internationale : comme une assurance vie, elle permet de préparer la protection du conjoint et des enfants, avec une grande souplesse dans la rédaction des clauses bénéficiaires.

Dans une logique patrimoniale, l’assurance vie internationale joue donc plusieurs rôles à la fois :

  • Épargne long terme pour faire croître un capital dans un cadre lisible ;
  • Préparation de la retraite, notamment si vous ne savez pas encore dans quel pays vous vous installerez durablement ;
  • Protection de la famille en cas de décès, avec la possibilité d’organiser la répartition du capital entre plusieurs bénéficiaires, parfois de nationalités et de résidences différentes.

Que faire si vous avez déjà une assurance vie française ?

Posséder déjà une ou plusieurs assurances vie françaises n’est pas un problème en soi, ni une raison automatique de tout fermer. Dans de nombreux cas, il reste pertinent de conserver ces contrats, surtout s’ils sont anciens (plus de 8 ans), peu chargés en frais et si un retour en France demeure une option crédible à moyen terme.

À l’inverse, certains contrats peuvent mériter d’être allégés ou mis en veille : frais élevés, supports datés, performances décevantes, fiscalité locale désormais plus favorable que la fiscalité française … Dans ces situations, réaliser des rachats partiels pour alimenter une assurance vie internationale plus adaptée à votre nouvelle vie d’expatrié peut avoir du sens.

Le CTO étranger : la solution flexible pour insvestir

L’autre grande brique du patrimoine d’un expatrié, c’est le compte-titres ouvert à l’étranger. Il s’agit d’un compte-titres ordinaire, mais logé en dehors du système bancaire français, dans une juridiction compatible avec votre pays de résidence et vos contraintes réglementaires.

Pour un expatrié, les atouts sont majeurs :

  • Accès global aux marchés : actions internationales, ETF indiciels, obligations, fonds thématiques, etc., sans être limité à l’offre restreinte de certaines banques traditionnelles.
  • Gestion dans la “bonne” devise : possibilité d’investir en euros, en dollars, en devise locale, pour mieux maîtriser votre risque de change.
  • Fiscalité alignée sur le pays de résidence : la fiscalité applicable sur vos plus-values et dividendes suit en principe celle de votre pays de résidence fiscale ; ce qui, dans certains pays à fiscalité faible ou nulle, change radicalement la donne.

Dans l’architecture patrimoniale d’un expatrié, le CTO étranger joue donc un rôle précis : aller chercher de la performance sur le long terme via des fonds et ETF. C’est aussi un outil de construction progressive d’un capital, complémentaire de l’assurance vie et du contrat de capitalisation internationaux.

PEA et CTO français : pourquoi ce n’est plus votre priorité ?

Le PEA ne peut plus être ouvert après la perte de la résidence fiscale française, et son intérêt majeur (la fiscalité avantageuse en France après 5 ans) ne se concrétise pleinement que si vous envisagez un retour en France et que le PEA est déjà ancien et bien investi.

Le CTO français peut, dans certains cas, être conservé comme brique résiduelle, mais il reste bien sous-optimal pour un expatrié (frais parfois élevés, offre de marchés limitée, fiscalité française qui continue de s’appliquer sur certains flux).

À l’inverse, dans un pays à 0 % d’impôt sur les plus-values, comme la Malaisie ou certains États du Golfe, un CTO étranger bien configuré est infiniment plus pertinent qu’un PEA ou qu’un CTO français simplement gardés par habitude.

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Contrat de capitalisation international : l’outil de structuration pour transmission

Le contrat de capitalisation international est un outil beaucoup plus technique et nettement plus niche que l’assurance vie internationale. On parle ici de contrats logés au Luxembourg ou dans d’autres juridictions internationales, construits sur le même socle financier qu’une assurance vie (fonds, ETF, stratégies diversifiées), mais avec une particularité majeure : le contrat ne se dénoue pas automatiquement au décès. Il reste un actif patrimonial transmissible, au même titre qu’un portefeuille de titres.

Cet outil est surtout pertinent dans des situations précises, notamment :

  • Personnes morales et holdings patrimoniales : trésorerie d’une société civile, d’une holding familiale ou d’une structure patrimoniale qui souhaite investir dans un cadre lisible, sans gérer directement un portefeuille-titres “en ligne”. Le contrat de capi international permet de loger cette trésorerie dans une enveloppe unique, avec une gestion financière pilotée et une documentation claire.
  • Patrimoines élevés et structuration avancée : pour certains particuliers très patrimoniaux, il sert à organiser une poche spécifique (par exemple une poche dédiée à la transmission, au démembrement ou à la préparation d’une future transmission à des enfants vivant dans différents pays).

Son rôle n’est donc pas de remplacer une assurance vie internationale “classique”, mais de servir d’outil de structuration dans des cas bien ciblés :

  • loger la trésorerie d’une société ou d’une holding dans un véhicule dédié,
  • organiser une poche patrimoniale “technique” (donation, démembrement, pacte familial),
  • rationaliser des flux et des supports qui seraient autrement éclatés.

Vous êtes le détenteur d’un contrat de capi français ?

Si vous détenez déjà un contrat de capitalisation français, il peut rester une brique France utile, notamment pour gérer une poche de trésorerie ou une stratégie de transmission centrée sur la France. Rien n’impose de le fermer dans la précipitation, surtout s’il est ancien et correctement géré.

En revanche, pour un expatrié qui souhaite aujourd’hui optimiser sa structuration patrimoniale, il est rarement pertinent de renforcer massivement ce type de contrat en France. Dans la plupart des cas, les nouveaux flux importants auront plus de sens sur un contrat de capitalisation international.

Épargne de précaution et trésorerie : alternatives aux livrets français

Quand on s’expatrie, l’épargne de précaution française passe du statut d’outil indispensable à celui de simple poche d’urgence en euros. Pourtant, la vraie trésorerie du quotidien celle qui gère les flux et l’imprévu à l’étranger exige une autre organisation.

Livrets français (Livret A, LDDS, PEL…) : servent-ils encore quand on est expatrié ?

Quand on vit en France, le réflexe est simple : on met de côté sur un Livret A, un LDDS, parfois un PEL ou un CEL. En expatriation, ces produits restent la plupart du temps ouverts, mais leur rôle change complètement.

  • Le Livret A est le seul livret encore pleinement accessible aux non-résidents. Il peut continuer à servir de “caisse de secours France” ; une réserve en euros pour les retours, les dépenses ponctuelles, les imprévus.
  • Le LDDS peut généralement être conservé s’il était déjà ouvert avant le départ, mais il n’est en principe plus ouvrable une fois non-résident.
  • Les PEL / CEL relèvent d’une ancienne logique : préparer un projet immobilier en France, dans un cadre de taux et de règles spécifiques au marché français.

Pour un expatrié, ces produits ont un intérêt très limité comme placements à proprement parler. Les taux sont faibles, les montants plafonnés, et leur situation fiscale peut devenir moins lisible une fois que vous êtes imposé dans un autre pays. En revanche, ils gardent une utilité comme épargne de précaution purement française, un matelas pour les dépenses en France, mais pas un socle de stratégie patrimoniale.

Où placer sa trésorerie disponible quand on est expatrié ?

Une fois ce tri fait, la vraie question devient donc : où loger la trésorerie d’un expatrié ? Celle qui doit rester disponible ou faiblement risquée, sans pour autant dormir sur un compte courant mal rémunéré.

Voici plusieurs pistes :

  • Des comptes courants multi-devises : avoir un compte en euro en France, un compte dans la devise du pays d’expatriation, éventuellement un compte en dollar (devise de référence pour de nombreux actifs) permet de gérer les flux du quotidien, de lisser le risque de change et d’éviter les allers-retours coûteux entre devises.
  • Des fonds monétaires ou ETF obligatairesr : pour la partie de trésorerie que vous pouvez immobiliser quelques mois ou années, des fonds monétaires ou des ETF obligataires court terme, logés sur une assurance vie ou CTO, permettent d’obtenir un couple rendement / liquidité plus intéressant que les livrets français, dans la devise utile et dans un cadre fiscal aligné sur votre pays de résidence.

Produits de retraite français (PER, Madelin) : quel intérêt pour les expatriés ?

Les produits retraite français (PER, Madelin, article 83, PERE, etc…) ont été conçus pour un objectif : réduire l’impôt sur le revenu en France. Tant que vous êtes résident fiscal français, vous déduisez vos versements de votre revenu imposable (dans certaines limites), en contrepartie d’un blocage de l’épargne jusqu’à la retraite, sauf quelques cas de sortie anticipée.

Une fois expatrié, cette logique perd une grande partie de son intérêt. Si vous n’êtes plus imposé en France, les nouveaux versements ne sont plus déductibles, alors que le blocage lui le reste. Autrement dit, continuer à verser sur un PER français lorsqu’on n’est plus résident fiscal français revient à alimenter une enveloppe bloquée, sans véritable avantage fiscal en face, dans un cadre pensé pour une retraite “à la française” alors que votre projet de vie est devenu international.

La bonne approche, quand on est déjà titulaire d’un PER ou d’un ancien produit retraite français, n’est donc pas forcément de tout casser, mais de repositionner ces contrats dans votre stratégie : les considérer comme un “héritage France” qui servira plus tard (complément de retraite, éventuellement lors d’un retour en France), tout en évitant de les nourrir si la défiscalisation ne fonctionne plus.

Immobilier et SCPI : comment intégrer l’immobilier dans sa stratégie d’expatrié ?

L’investissement immobilier reste une valeur sûre, même pour les expatriés. Que ce soit pour générer des revenus locatifs, planifier un retour en France ou préparer sa retraite, l’immobilier offre une bonne sécurité et une valorisation sur le long terme. Les expatriés peuvent investir dans des biens immobiliers situés en France ou à l’étranger, en fonction de leur stratégie patrimoniale et des opportunités du marché.

Investir dans l’immobilier en expatriation

En expatriation, investir dans l’immobilier peut prendre plusieurs formes :

  • Dans le pays d’expatriation : achat de résidence principale ou bien locatif pour se loger, s’ancrer localement et profiter de l’effet de levier du crédit.
  • En France : maintien ou acquisition d’un bien locatif (nu ou meublé, éventuellement en LMNP) pour conserver un pied dans l’immobilier français et percevoir des loyers en euro.
  • Via des véhicules collectifs : SCPI ou autres supports immobiliers, qui permettent d’accéder à de l’immobilier diversifié sans gérer de bien en direct.

L’objectif n’est pas de remplacer l’immobilier par des placements financiers, mais de l’intégrer comme une brique parmi d’autres, à articuler avec vos enveloppes internationales (AV, capi, CTO) selon votre pays de résidence, votre horizon de détention et votre capacité à gérer ou déléguer.

Que faire de votre immobilier et de vos SCPI déjà détenus en France ?

Si vous devenez expatrié en ayant déjà de l’immobilier en France (résidence principale, locatif, SCPI), la question n’est pas “faut-il tout vendre ?”, mais “quel rôle cela joue encore dans ma stratégie”.

Un bien en France peut être conservé comme locatif (ou mis en LMNP) ou cédé pour libérer du capital à réallouer sur des solutions plus souples si la gestion à distance devient lourde.

Des parts de SCPI peuvent continuer à générer des revenus en euro, à condition d’accepter la fiscalité française associée et la liquidité limitée.

L’immobilier français devient une composante à garder, arbitrer ou alléger au cas par cas, tandis que la construction patrimoniale future se fait via des outils internationaux mieux alignés avec votre vie d’expatrié.

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Les questions les plus posées

Qu’est-ce que l’Exit Tax et concerne-t-elle mon patrimoine si je quitte la France ?

L’Exit Tax est un impôt sur les plus-values latentes des titres (actions, OPCVM) détenus lors du transfert de domicile fiscal hors de France. Elle est due uniquement sous conditions (montant important de titres ou revenus).

Si je reviens vivre en France, est-ce que l’antériorité fiscale de mon Assurance Vie Internationale est conservée ?

Oui. En cas de retour en France, le contrat de droit étranger conserve son antériorité et les avantages fiscaux français (abattements, taux réduits) s’appliqueront après 8 ans de détention.

Quelle est la règle pour les prélèvements sociaux français sur les contrats détenus par les non-résidents ?

En général, les non-résidents affiliés à un régime de sécurité sociale étranger ne sont pas redevables des prélèvements sociaux français (CSG/CRDS) sur leurs produits financiers.

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